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Message par Basile Jeu 27 Juil - 23:52

ils sont attablés au fond de la salle. ils sont au nombre de six et leurs voix portent à travers la musique assourdissant des lieux. une table, des amis, à boire. là, basile est bien. il se marre, profite de cet instant offert par la vie. d'un geste presque automatique il porte sa bière à ses lèvres, en déguste la saveur après. ce n'est pas la première et ce ne sera sans doute pas la dernière. ils parlent fort, se font remarquer dans ce lieu blindé de monde en ce vendredi soir. la nuit est tombée depuis des heures, remplaçant le jour, laissant planer sur la ville de lyon une ambiance festive. des demoiselles se sont lancées sur la piste de danse improvisée. elles ondulent, se mouvent sur le rythme de la musique diffusée à travers la salle. des chiens, en chasse, bavent à la vue de ces corps moulés dans des vêtements trop petits pour être honnêtes. mais basile, il ne les regarde pas. il ne fait pas parti de ces chiens de la casse, de ces hommes en quête de chair fraîche à déguster ce soir. non, lui il est venu passé une soirée en toute amitié, rire, boire et profiter de la nuit. rien de plus, rien de moins. et c'est ce groupe qu'il aime, qu'il porte au plus profond de son coeur qui l'entraîne dans cette euphorie nocturne. les effluves d'alcool chatouillent ses narines tandis que la liqueur prend, petit à petit, place dans ses veines, chassant ses érythrocytes. ses joues rosies par la chaleur et l'ivresse, restent gonflées sous l'exaltation qui prend possession de son corps. là, au creux de son ventre, une envie qui vient sonner à la porte de son encéphale. basile, sent ce manque de nicotine qui se décuple la nuit tombée quand son sang se fait pétrole. sa pinte, à quart pleine, termine en un temps record dans son oesophage et vient s'engouffrer dans son estomac pour rejoindre ses compères, gonflant le pain de son kebab précédemment ingurgité. et c'est d'un geste théâtrale qu'il se lève, repoussant sa chaise dans un bruit sifflant, annonce son départ, ose un qui m'aime me suive, mais se retrouve à déambuler seul à travers la foule. il laisse ces non fumeurs à leur table, trop feignants pour s'éloigner de leur poste de surveillance. la brise de milieu du crépuscule vient caresser sa peau, balayer son visage de ses mèches rebelles venant barrer ses opales. son inspiration bruyante fait crépiter l'extrémité de sa cigarette, puis il recrache sans gêne ce poison dans l'air, laissant transparaître un halo brumeux. là dans la nuit il n'est pas seul. de jeunes immatures hurlent leur hilarité au monde. les yeux clos, basile se laisse bercer par la résonance de la musique qui fait vibrer la bâtisse. et c'est un bruit qui détonne, un bruit qui se répète, qui parvient à ses oreilles. des non prononcés d'une voix faible, perdue et douce. là, à quelques pas, une femme et un homme. les yeux ouverts, basile les voit. il les observe un instant. son cerveau embrumé prend le temps de la réflexion. l'homme a les mains baladeuses, les lèvres pressantes. l'homme la tient contre lui et elle est bloquée par le mur froid du bâtiment. elle a les cheveux en pagaille, son maquillage a coulée. elle ne semble pas bien, elle ne semble pas vouloir. basile, il tire sur sa cigarette, observateur. il les regarde, attend. il veut voir si il va comprendre, si il va s'arrêter et finalement la laisser tranquille. mais non. il reste là, à la presser, la pousser à faire ce qu'il veut, à assouvir ses désirs de mâle en rut. et face à cet horreur inhumain, basile sent la machine se mettre en route. il écrase avec ténacité sa cigarette à terre pour finalement s'approcher du couple. t'as pas compris qu'elle te disais non ? le mec tourne le regard dans sa direction, l'insulte de s'être immiscé dans sa soit disant relation. c'est bon mec, casses toi maintenant, laisses la tranquille et va décuvé. basile reste calme même s'il bouillonne. l'alcool dans ses veines font monter en lui la température du volcan, laissant la lave de colère monter. basile il est prêt à exploser, à éclore et ça ne sera pas beau, non. l'homme est hilare, le bouscule. il attrape la demoiselle et la force à nouveau à l'embrasser. un peu plus et il la traînait ailleurs pour faire d'elle sa proie d'une nuit. mais basile, il n'accepte pas ça. il ne peut pas laisser ce chien dévorer cette pauvre fille. alors ses mains viennent heurter sa poitrine. elles cherchent à le dégager de sa proie, à le faire lâcher sa prise par la provocation. et ça marche, puisque le bâtard laisse tomber son désir pour se ruer dans sa direction, démarrant leur altercation. et c'est des mains qui s'envolent, des poings qui se cognent. c'est des mots qui fusent, des lèvres qui crachent. c'est une violence qui se mêle à la foule observatrice. les gens parlent, filment. et basile, il ne lâche pas l'affaire. ivre, ses gestes deviennent automatismes. la douleur est présente, mais se cachent derrière l'adrénaline renversante de la situation. il saigne à la lèvre et ailleurs sûrement. mais il continue à braver cet homme qui n'en mérite pas le titre.
Basile

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Message par Invité Sam 29 Juil - 18:58

Léa n'est pas dans son élément. Elle fume, mais ses poumons n'ont pas l'habitude. Elle boit, mais son palais lui en veut. Elle n'est plus elle-même lorsqu'elle met un pied dans un bar. Emportée par une foule qui l'entraîne vers des activités qu'elle n'aurait pu établir d'elle-même. La cigarette se transmettait dans les prisons, à la vitesse d'une maladie. Pourtant, Léa avait su refuser de tomber dans cette drogue dont elle ne se remettrait certainement jamais. Alors, pourquoi craquait-elle ce soir ? Elle n'en savait rien. Son coeur était parfois enserré par l'irrésistible impression qu'elle était un mouton noir au milieu de ses congénères. Ces bâtons de nicotine, à l'odeur suspecte, était comme un réseau social universel. Tu fumes, tu fais partie du clan. T'as une clope ? T'as du feu ? On s'en grille une ? Des phrases qu'un non-fumeur ne peut prononcer, et ne peut donc tisser de relation avec les inconnus. Triste. Pourtant, ses doigts tremblent légèrement en tenant le bout de mort. Elle tire un peu dessus, comme s'il s'agissait d'un bonbon qu'elle n'avait eu le temps de déguster depuis longtemps. Enfant qui redoute l'arrivée de l'autorité, les yeux balayant la salle à la recherche d'un visage connu. Elle tousse un peu, grimace et repose la saloperie contre le cendrier. Que celui voulant goûter à cette merde vienne s'en saisir, elle était prête à l'offrir au premier con qui passait.
Comme si son temps était compté, elle se lève. Le visage légèrement crispé, l'impression que ses pensées se sont assombries. Elle se pince les lèvres, tente de dénicher la raison qui la force à rester ici, entre un homme ivre mort et un autre louchant un peu trop sur elle à son goût. Elle en a marre d'essayer de s'intégrer dans un monde qui ne fait rien pour son prochain. Elle aimerait prévenir le mal avant qu'il n'arrive. Pouvoir dire à l'homme dormant dans son vomi : « attention, c'est le verre de trop. », ou même pour des missions d'une importance supérieur. Pourtant, elle a l'impression de ne servir à rien. L'être humain a beau naître pour ressentir cette impression injuste, Léa a du mal à l'accepter. Elle va alors, à défaut de ne pouvoir sauver la vie de ses compagnons, tenter d'améliorer la sienne. Marchant légèrement, faisant un signe de main à l'assemblée qui ne s'aperçoit même pas de son départ, elle recommence à balayer la salle du regard, une dernière fois avant de quitter la pièce. Mais, un détails retient son attention. Elle se fige, presque clouée au sol par des chaussures magiques. Elle ne peut faire un pas de plus.

Il ne lui faut que quelques secondes pour comprendre la situation, à en juger par les cris que précédents les coups. Elle ne sait pas pourquoi ils se battent, et elle s'en fou. Ce soir, elle se fou un peu de tout. Elle n'a pas beaucoup d'envie, sauf peut-être d'appeler Jazz pour aller se plaindre dans ses bras une fois de trop. Sans réellement comprendre que ce sont toutes des fois de trop. Le coeur qui palpite, la mâchoire qui se sert, elle ne réfléchit pas en s'élançant vers les hommes transpirant des litres de testostérone. Elle en pousse un, en criant presque. « Vous avez rien de mieux à faire, tous les deux !? » Elle en a marre de ces personnes qui ont tout, mais n'en sont pas satisfait. Elle les regarde, tour à tour. Ils sont libres, ils sont pleins, et contrairement à elle, ils sont en vie. Et pourtant, ils s'obstinent à gâcher leur soirée à se frapper sur la gueule. Elle s'en branle de s'en prendre une, elle s'en fou de se faire coucher au sol pour s'être mêlée d'une bagarre à laquelle elle n'était nullement conviée. Elle sert les poings, les dents, sentant la colère monter un peu plus dans son organisme. « J'en ai ras le cul de vous voir gaspiller votre vie, à de telles conneries ! » Elle a passé bien trop de temps derrière les barreaux pour accepter de voir le temps courir, s'en aller vers un point de non retour. Ces jeunes, de son âge, n'ont pas idée du gâchis qu'ils engendrent en usant leur force de la sorte. Elle devrait s'en foutre, Léa, mais elle veut pas avoir à s'en foutre. Elle veut que le monde se réveille un peu et foute une claque à ceux qui pensent que la violence résout quoi que ce soit. Il était très paradoxal de l'entendre penser ainsi. Elle s'est battue de nombreuses fois durant sa période carcérale, ce qui lui a valu d'allonger sa peine à de nombreuses reprises. Mais, c'était différent. Elle était coincée au purgatoire, alors que ces deux cons peuvent triompher au paradis. Elle les regarde encore, comme une mère séparant ses enfants. « Vous vous séparez, ou je vous JURE que je vous fous sur la gueule, moi aussi ! Vu ? » Elle sait qu'elle peut se prendre des coups, s'ils ne s'arrêtent pas. Elle cicatrisera. La belle affaire. Et même si elle savait qu'elle ne faisait peur ni à l'un, ni à l'autre, elle savait que beaucoup d'homme avait pour principe de ne jamais s'en prendre à une femme. Elle savait donc qu'elle avait ses chances pour que la bagarre s'arrête, juste pour cette raison. Sinon, tant pis. Elle était prête à taper tout ce qui lui tombait sous la main. On pourrait dire qu'il s'agit d'une manière de faire la justicière, mais en fait, c'est surtout pour trouver une excuse pour se défouler. Elle en a marre d'être la calme petite Léa qui n'a rien à se reprocher, la bête sortie de sa taule est également présente sous ce joli sourire, et elle ne veut plus se cacher.

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Message par Basile Ven 18 Aoû - 17:39

une violence dans ces gestes nourrie par l'ivresse qui beigne dans ses veines. un acte qu'on ne lui connaît pas. basile, tape des poings que lorsque son être lui dit qu'il le faut, lorsqu'il a une cause à défendre. et cette scène à laquelle il assiste fait bouillir en lui une rage qui sent hors de contrôle. ses mains volent, cognent. ses poings s'abîme au contact de la peau de l'autre, ivre comme lui, habité par la même haine de l'autre. mais ses raisons sont pures à basile, c'est ce qu'il se dit, contrairement à l'autre homme, imbécile, bête sexuelle. il est l'objet de sa rage, l'incarnation de ce qui l'insupporte. alors basile ne se freine pas, il laisse son corps parler pour lui sans que son être ne vienne interférer dans ses gestes. quand une ombre vient s'opposer à ses prunelles injectées de sang. dans sa colère il l'entrevoit se mêler à leur danse rageuse. et c'est ces mots qui l'arrêtent qui le font revenir sur cette terre alors qu'il s'était envolé vers une bulle de violence, masquant le monde périphérique. son regard se porte sur cette femme, trop frêle pour intervenir, sur cette boule de témérité qui s'installe entre eux. elle parle et ses mots son brouillés par le son de son palpitant qui bat contre ses tempes créant un bourdonnement à ses oreilles. elle les menace, cherche la merde là où elle n'aurait pas du intervenir. elle semble folle de faire face à deux hommes alors que d'autres restent autour, sans piper mot. mais son regard tenace pousse basile au calme. il est en haleine, son torse se mouvant au rythme de sa respiration. il aimerait se défendre, comme un gosse pris en flagrant délit, mais se tait, trop fatigué pour se battre avec une fille. parce qu'il ne la touchera pas, à l'évidence. ses principes trop présents pour qu'il ne les écoute pas même sous la tutelle de la boisson. mais l'homme semble peut enclin à céder. il rit et ça agace basile encore plus. ses mains viennent pousser la demoiselle, et ses mots l'envoient chier. personne ne réagit et pourtant ils devraient. basile, il sent qu'elle est capable de se défendre. ce regard vif et ses poings forts trahissent une volonté qu'on ne lui devinerait pourtant pas. mais, d'un geste brusque il s'empare d'un couteau posé sur une table. son encéphale absent, embrouillé, ne réagit plus à la mesure des événements. et il le menace, certain que cette arme le fera enfin taire. foutre sur la gueule des gonzesse c'est ton tripe ou quoi ? dégage on t'as dit. va foutre ta merde ailleurs. c'est dangereux ce qu'il fait, basile. c'est encore moins dans ses habitudes que de sortir les crocs. mais y a toute cette haine qu'il garde en lui depuis des mois, tous ces problèmes qui resurgissent et qui le font agir avec démesure. il pourrait se retourner contre lui, ce couteau ridicule. mais l'homme se marre encore et capitule. y a comme un soulagement qui vient abaisser ses épaules. c'est bon, c'est bon, qu'il dit, avant de se barrer non sans cracher par terre et jeter un dernier regard amer dans leur direction. basile, il lâche le couteau au sol, les mains tremblantes. il sent son palpitant s'emballer et les perles de sueur venir barrer ses opales sanglantes. un goût de fer s'empare de ses lèvres alors que sa langue vient goûter au sang qui y coule. faut croire qu'il t'a pris au mot. qu'il sort entre deux souffles courts. la foule se disperse, presque déçue de la tournure des événements. génération internet, qui se délecte de la violence tant qu'elle n'est pas la leur.
Spoiler:
Basile

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