(libre) sur un air latino.

par **Basile** Ven 7 Juil - 0:30

nuit courte, nuit folle. ses pensées s'affolent. elles sont cadencées par l'alcool. frivoles. folles. parce qu'elle était belle, étincelante, a joué l'inaccessible. a l'envoyer paître, pauvre tas de merde. mais il l'a vu, ce demi-sourire, cette esquisse d'amusement. une lumière, un espoir. une petite lueur d'espérance qui vient animé ses songes. là elle danse, elle sourit. c'est agréable comme vision. nina. elle lui a pas dit son prénom, non. il l'a entendu, chopé à la volée. il est sorti innocemment de la bouche d'un type de l'autre côté du bar. la musique change, recommence. puis elle s'évapore sur les mots de combal qui beugle des âneries. c'est son dixième réveil, mais il lui en faudra un onzième pour trimbaler sa carcasse en dehors du lit. parce qu'il a pas le choix, parce qu'on l'attend basile. quelle idée de s'être engagée à bosser de si bonne heure. quelle idée d'être sorti la veille. quelle idée bordel. ça passe vite finalement, six heures à bouger des cartons. ça creuse et ça crève aussi. un sourire forcé en récupérant les quelques billets, il se retient de se plaindre basile. parce qu'il s'attendait pas à galérer autant. et parce qu'il s'attendait à ce qu'on lui paye le casse-dalle, ou la bière au moins. mais non. il a un peu les nerfs, mais il ferme sa bouche. faut juste qu'il digère et qu'il se libère. c'est comme ça qu'il se retrouve sur le bord du trottoir. son chapeau sur la tête qui retient ses mèches rebelles, il s'appuie contre un mur. là il se sent bien, daisy qui repose contre ses hanches, qu'il tient entre ses bras. les gens passent, se pressent. sans leur prêter d'attention particulière, basile s'élance. il la chatouille sa guitare. puis il grate, plus vite, plus fort. il entre dans cette trance particulière. celle qui ne l'anime que lorsqu'il est avec elle. mais aujourd'hui il est particulièrement inspiré. il sait pas d'où ça lui vient. ou si peut-être, mais il ne dira pas son nom. de toute manière qui ça intéresse ? tout ce qui importe c'est ce moment. c'est ce kiff, ce plaisir qu'il ressent, qu'il communique. il regarde plus vraiment autour de lui. il sent juste quelques présences parfois. mais tout ça le dépasse. ses yeux clos la plupart du temps, il cherche juste à sentir les cordes sous ses doigts, la mélodie sur ses tympans.

Spoiler:

par Invité Jeu 17 Aoû - 0:03

Sur un air latino.

Ange ft. Basile

Sois la plus belle, Ange. C'est ta destiné. Sois la plus belle, Ange. C'est ton devoir. Sois la plus belle, Ange. Sinon, Isaac va revenir te hanter avec sa profonde tristesse destructrice. Tu as envie de te cacher ? Tu as envie d'être jugée ? Tu as envie que ça recommence ? Arrêtes de douter de toi, Ange. Arrêtes de douter et sois la plus belle.

Ça lui arrivait d'avoir ce genre de coup de blues. Ces jours-là où même si elle se faisait toute jolie, même si elle avait une jolie robe, même si ses cheveux artificiels semblaient plus vrais que natures, Ange n'arrivait pas à voir son beau visage. Elle ne voyait que le regard meurtri de ce petit garçon. Les blessures du passé. Les doutes d'Isaac. Mais Ange. C'est toi qui devrait avoir le dessus. Ne le laisses pas t'entraîner dans le gouffre sombre et inquiétant de l'incertitude. Voles de tes propres ailes, Ange.

Cette nuit, elle avait dansé dans son pub préféré. Il y avait eut ce garçon. Ce garçon un peu quelconque mais mieux que les autres. Un gentil garçon. Il lui a payé un verre. Ils ont discutés. Et finalement, elle est partie. Elle est partie quand il a glissé sa main dans sa culotte et qu'il a trouvé une banane alors qu'il cherchait un abricot. Il était gêné. Elle aussi. Alors elle est partie. Ce n'était pas le bon. Encore. Et la princesse commençait à en avoir marre d'attendre son chevalier servant.

Elle avait marché toute la nuit, perdue dans ses pensées. Son maquillage avait coulé. Ses yeux étaient encore rouges et gonflés. Et les cadavres de cigarettes qu'elle semait derrière elle. Ses talons hauts qui claquaient contre le bitume. Ses vêtements froissés qui sentaient encore l'alcool et le parfum hors de prix. Ange, elle se pose sur un banc d'une rue déserte. Les oiseaux se réveillent à peine. Le ciel change de couleur. Et le temps passe.

Les gens se lèvent. Un gars fait son footing en parka, le visage rouge. #Sueur. Une fille promène son chien en pyjama. #MorningShit. Un père qui accompagne son fils. #Memories. Une jeune fille qui fait la marche de la honte. #Same. Puis finalement, les gens vont au travail, vont déjeuner, sortent de chez eux pour profiter de la journée. Et Ange, elle est encore là. Ses ailes sont hors services. Et la journée passe devant ses yeux vides. Puis une voix. Une chanson. C'est doux. C'est mélodieux. Ça lui réchauffe le coeur. Et Ange lève enfin la tête.

Il y avait ce garçon. Ce garçon qui tenait sa guitare comme un jeune homme enlace son amante. Il chante. Il chante avec ses tripes. Et les passants ne s'arrêtent pas. Mais il continue. Et sa voix secoue le petit coeur triste de l'ange. Elle se lève. Elle reste là, bien en face de lui, a le fixer, l'écouter. Et finalement, elle efface les cendres de ses larmes.

Hors Rp:

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