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Message par Ed Jeu 27 Juil - 22:34

Un jour Ed, il lui a fallu comprendre quelque chose qu'il n'avait pas envie d'entendre. Il a secoué la tête, sentit quelques larmes piquer au coin des yeux puis c'est passé. Il a fait son deuil, il a compris que dans ce monde il n'était qu'un grain de sable parmis des milliers d'autres grains de sable identique. Et qu'il n'aurait probablement jamais plus d'attention qu'il n'en avait déjà, peut importe ses cris d'animal blessé. Il n'est pas né sous une bonne étoile Ed, la sienne elle fait de son mieux mais elle échoue, ça arrive qu'il se dit. Elle ne réussit qu'à lui offrir des rêves qui le dégouttent toujours un peu plus le jour d'après. Il s'attache aux futilités et s'y écorche, Icare trop près du soleil, il ferait mieux de baisser la tête et rentrer dans le rang pour ne plus souffrir de ses idées surfaites. Comme celle qui lui raconte qu'un jour il va trouver le grand amour, se marier et peut être avoir un gosse qui lui ressemblera, en moins foireux. Tout ça, c'est pire que les souvenirs vendus trop chers aux touristes, c'est pire que la glace piétinée d'un gamin. C'est le plus beau doigt d'honneur que le destin lève en sa défaveur, le cadeau empoisonné comme un contrat avec le diable et sa ligne qui confirme l'âme volée, que personne ne lit jamais. Il vit dans un monde Ed, où les rêves chimiques sont préférables aux autres si on veut pas se perdre et parfois, être défoncé le rend plus lucide qu'après une journée à trimer. Il a l'impression que le ciel est en train de lui tomber dessus, qu'il se noie dans son encre comme dans une marée noire, de ces soirs où il baigne dans la matière obscure de ses pensées et n'a rien d'autre qu'un joint pour les faire partir. Ça fait du bien, sans doute, peut être que ça le tue mais il se sent si vivant. Peut être qu'il devient con, plus con encore qu'avant, mais est ce important ? Il agite vainement le roulé au dessus de sa tête blonde pour faire fuir les mauvais esprits, mais il est bien seul dans son ombre. Enfin, à moitié uniquement. Parce que Wade est là. Wade est toujours là, quand il n'en veut pas, qu'il voudrait ne pas en vouloir. C'est ce garçon qu'il prétend ne pas supporter toute la journée parce qu'il n'a qu'une idée la nuit tombée, c'est de s'allonger à côté de lui et finir le reste de sa vie. Là. Et il la trouve belle comme ça, très simple et réussie comme beaucoup d'autres qui ne se vivent pas en péripéties. Avec trois bières enfilées et ses pupilles dilatées, il souffle une brume calme dans l'air, un soupir qui se perd avec tous les autres. Sa peine est déjà oubliée, il laisse tomber les hautes lumières, cette nuit il n'est plus philosophe. Il est juste Ed. Il a tout son esprit Ed, où peut être juste un tiers , celui qu'il ne faut pas. Il y a celui qui a envie de se tourner vers l'autre et lui déballer d'un coup ce qu'il se garde de dire. J'ai besoin de toi, à mes côtes, reste, je ne te hais point et peut être que quelque part, très loin dans mon coeur si j'en ai vraiment un, j'ai fini par t'aimer contre tout attend. Wade. Wade, il aurait mieux fait de ne jamais le rencontrer, c'est pour ça que ça c'est fait. Après tout, c'est toujours le pire qui arrive, c'est juste que parfois il est agréable. Comme ci quelque part, brûler en enfer est toujours moins pire que le jugement dernier. La lumière d'un lampadaire solaire allume la moitié de son visage, l'autre est condamné à l'ombre des astres froids là haut. Si on peut les voirs là haut c'est qu'ils sont mourrants, pourtant tout le monde trouve ça beau, alors que tout le monde trouve la mort hideuse. Tu as peur de la mort Wade ? Lui, Ed, il pense qu'il en a peur, pas peur de souffrir, juste peur de devoir partir maintenant. Je crois que j'ai plus peur de voir des gens mourir. Des gens comme toi. Parce Wade lui donne l'impression d'être de ceux qui finissent au club des vingt-sept. Mais Ed, il sait que Wade ne lui manque qu'à trois heures du matin, quand il ne réponds plus de lui même, quand il laisse son corps parler. Et peut être son coeur un peu, mais l'avouer serait briser le pacte silencieux qui empêche de s'attacher quand on n'est plus vraiment maître de qui on est. Je ne me lasse jamais de ces étoiles avec toi.Et pourtant elle sont en train de crever. Il se dit qu'ils feraient de beaux ados, qui flirtent innocent, qui flirtent gentillement, pour essayer et se rendre intéressant. Tue moi maman, mais regarde moi avant. Mais Ed n'est plus innocent, et n'est plus un ado. Et ça n'a rien d'un jeu, de quelque chose d'attendrisant.  Il a décidé un jour, que ça ne serait pas le cas. La seule chose identique c'est le drogue dans ses veines qui l'empêche d'obéir à ses règles et laisse sa main se balader sur le corps étranger sans but précis.
Ed

Ed


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Message par Invité Jeu 27 Juil - 23:10

t'avais pas envie de revenir, pas envie de retomber dans ses bras, dans ses mots et dans ses prunelles d'acier, pas envie de te retrouver à accepter chaque heure de la journée ignoré contre une poignée de secondes d'éblouissement, pas envie de te demander comme un con si t'étais pas assez bien pour le gamin. pas envie de tout ça. et pourtant te revoilà, rampant presque pour ces moments volés à ses côtés, pour un peu d'attention. t'as essayé au début de lui rendre la monnaie de sa pièce, une fois, deux fois, trois fois, un million pire, et pourtant t'es étalé dans l'herbe un peu humide, les yeux fixés sur le ciel noir déchiré d'une nuée d'étoiles et l'esprit bien trop loin pour que tu puisses essayer de comprendre tout ce qu'il se passe, comprendre pourquoi le corps d'ed est aussi près du tiens, pourquoi tu peux sentir sa chaleur sans que ça t'inquiètes plus que ça. toi t'as un sourire au coin des lèvres, bien heureux, un joint coincé dans ta main droite, loin du garçon pour pas venir le brûler par mégarde, t'as bien trop envie de le protéger, trop envie d'en prendre soin comme une septième merveille. alors que lorsque le soleil commence à se pointer, vos doigts se défont et vos regards s'assombrissent. jusqu'à la prochaine tombée de la nuit, jusqu'à ce que vos corps ne se retrouvent bêtement, que vous ne soyez à nouveau dépendant l'un de l'autre.
un accord silencieux.
et sa voix vient déchirer le calme de la nuit, il te parle de la mort et tu bats un peu des cils. t'es trop ralentit, tu l'es déjà d'habitude mais quand tu as fumé, c'est pire, c'est terrible, et t'as comme l'impression que ton souffle se perd dans une réponse que tu aimerais formulé. toi t'es un putain de trouillard, depuis la naissance, depuis la nuit des temps, tu caches tout ça derrière une gueule de con. et tu l'entends parler à nouveau, tu l'entends résonner en toi comme si ses mots et les tiens n'étaient qu'à une seule personne, son esprit reflète le tiens à la perfection. toi tu t'crois putain d'invincibles, les cicatrices sur ton corps le raconte, t'as juste peur que les gens meurent, que tu te sens crever petit à petit de les voir tous partir. "tout l'monde meurt." tu finis par dire, la gorge un peu nouée, parce que toi tu veux pas lui avouer que t'es pareil, qu'il y a encore quelque chose de plus qui vous rapproche, toi t'as encore ce goût amer en bouche lorsque tu te rappelles que chaque journée est passée loin de lui, lorsque chaque soir tu n'es là que pour réconforter des pensées un peu troubles.
et ton regard se porte à nouveau vers les étoiles en stade terminal et tu les observe en silence, tu te demandes si c'est vrai, pendant une micro-seconde, avant de te dire que oui bien sûr, tu ne pourrais pas t'en lasser non plus. de regarder le spectacle mortuaire chaque soir avec lui à tes côtés, comme un rituel. et ses doigts sur toi qui te coupent le souffle encore plus que tout ce spectacle sous tes yeux défoncés. "te lasses jamais, alors." tu te retrouves à répondre, un peu bêtement, alors que ses doigts sont sur ton torse et que tu portes le joint à tes lèvres, tires lentement dessus avant de laisser retomber ta main sur ton torse pour observer la fin de ton joint pendant quelques longues secondes. "c'qui craint le plus, c'est ce que les gens meurent laissent derrière eux." des cadavres ambulants, comme toi. et tu glisses le côté allumé du joint entre tes lèvres en faisant attention de ne pas te cramer avant de tirer le visage d'ed vers toi, il est déjà tellement près mais tant pis, et tes lèvres effleurent presque les siennes lorsque tu te décide à souffler doucement sur le joint.
t'aimes trop l'envoyer voir les étoiles, toi aussi.

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Message par Ed Jeu 27 Juil - 23:50

Tout le monde meurt. Oui un jour, Ed aussi crachera son dernier souffle. Peut être qu'il ne sentira rien, qu'il fermera les yeux simplement pour ne pas se réveiller, il ne saura jamais qu'il était en train de mourir. Comme dans un rêve, pour finir sa vie idyllique sur la même note d'utopie. Ou peut être qu'il mourra d'une mort moins paisible, et ça, c'est déjà plus raisonnable et réaliste. Pour mourir simplement il faut vivre simplement, il ne faut pas fumer toute la journée, ni boire par peur de se faire rattraper par des fantômes, ni aimer les mauvaises personnes. Il ne faut pas aimer tout court, simplement se sentir bien et passer la chaîne au doigts pour s'assurer quelques années. Pour bien mourir il faut bien vivrr ou être chanceux et Ed n'a aucun des deux. Il prendra sans doute une balle perdue, un coup de lame cachée quand il tendra le sachet blanc à la mauvaise personne. On se souviendra de lui comme un énième dealer, gamin des rues, moins que rien, il fera la une du journal local. Peut être même qu'il passera à la télé, sur sa plus hideuse photo pour ne pas qu'on se doute qu'il existait derrière sa capuche tirée et ses mains salies pour s'en tirer. Personne ne saura jamais que le vrai Ed à tout quitté par amour, qu'il était courageux, amoureux et un brin prétentieux. Ed est bien, il le sait, gâché mais bien, il se sent bien et pas seulement car il a fumé. Il est heureux de vivre. Peut être que quelques personnes viendront le pleurer et que Wade ira baiser sur sa tombe. C'est un scénario qui le fait rire plus que pleurer, il ne veut pas nde grandes funérailles. Qu'on l'enterre sous un arbre comme un chevalier, ça le fait d'avantage bander. Pitié pas de discours, rangez vos mouchoirs où torchez vous le cul avec. Mais il y a aussi une autre hypothèse. Celle où on le retrouvera dans sa baignoire comme les grandes stars. Aussi insolite que plausible. C'est parce qu'il est si haut, si loin dans le ciel qu'il peut s'écraser. Il laissera derrière lui quelque chose, peut être rien. D'ici un siècle, tout ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Je te manquerai ? Tu me manqueras ? Qui sait. Oui. Il lui manquera, Wade. Il ne s'imagine pas, Ed, une vie ou Wade n'existe pas quelque part et pourtant, ils sont si tangibles, ne tiennent qu'au fil du rasoir, se tirent constamment. À celui qui blessera le plus l'autre, pour ne pas avoir à lui avouer tous les sentiments qui ne se disent pas. Et pendant un instant, il croit Ed, que cela va se terminer. Cette guerrz qu'il a lui même commencé le jour où les yeux fermés il a vu son corps nu dans la nuit danser sous ses paupières closes, qu'il a compris que son visage s'était imprimé sur sa rétine avec celui de tout ceux qui tourmente son esprit depuis qu'il est arrivé. Il pense immédiatement, qu'il va mourir sur son baiser, sous les étoiles mourrantes et renaître dans ses draps. Mais l'idée lui donne autant envie de vomir qu'elle le fait bander. Son corps contre le sien, sa peau qui touche la sienne autrement que fermée en poing contre sa mâchoire, ses lèvres qui le touchent vraiment. Mais tout ça n'existe que la nuit tombée et sera oublié quand l'aurore aura fait retomber la dope dans le sang. En attendant, il respire le même air que lui et s'ennivre du poison de son parfum. À moins que ça ne soit que les bédots fumants, rien à voir avec autre chose. Qui sait, c'est le mystère de la nuit que la lumière ne sait percer. Je plane. C'est la seule explication. La seule raison pour laquelle il est si proche de lui et il ne le repousse pas. Son esprit hurle, tire la sonnette d'alarme mais ton son corps tremble. Ne me laisse pas. Ne meurt pas avant moi. meurt avec moi. On dit que s'aimer c'est une petite mort, déjà. Ce sera chiant sinon de fumer sans toi. Il n'attendra plus le soir alors. Mais. Il ne. Peut pas. Et il bascule à nouveau sur le dos et fuit encore. Et toujours. Ses yeux trop insistants qui percent les murs. Ses lèvres qui font vibrer les siennes de n'être qu'à quelques millimètres de s'épouser.
Va t'en.
Reste.
Mais c'est toujours va t'en qui à gagné jusqu'alors.
Ed

Ed


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Message par Invité Ven 28 Juil - 9:59

quel enfoiré. t'as envie de lui dire, de lui murmurer, quand tu l'entends parler de manquer, comme s'il en avait pas la réponse, comme s'il ne voulait pas te la donner à toi, comme si t'étais le putain d'inconnu du coin. tu passes tes journées à te torturer sur le gamin comme le raté que t'es, quand tes lèvres se referment sur un verre d'alcool, l'énième, t'as toujours ce brin de pensée pour lui, quand tu te laisses tomber sur ton lit quand tu vois l'aurore se lever par la fenêtre de ta terrasse, quand tu te réveilles avec un mal de crâne terrible et quand t'allumes ta première clope posé dehors. quand t'as encore vu personne c'est à lui que tu penses. et toi t'es l'idiot qui y pense sans arrêt pendant que lui crève de silence et te voilà comme un con à te dire qu'il te manquerait comme on t'a jamais manqué, comme ton frangin te manquerait jamais, putain, t'es complètement con, wade. "non, tu me fais trop chier pour que tu me manques." tu t'entends répondre en fermant les yeux, t'aimes quand les mots te respectent plus que ta propre conscience, que ton propre corps qui se pousse encore et toujours vers lui, de ton visage près du siens et de vos jambes presque mêlés. deux imbéciles sous un ciel étoilés, couchés dans le parc de la tête d'or, deux débiles. la risée de lyon.
c'est pourtant ton corps contre le sien, tes lèvres presque sur les siennes, à vous faire passer la fumée de ton bédot, tes doigts enroulés autour de son visage, ton pouce sur son menton. tu ne veux pas qu'il se sauve avant la fin, pas avant que tes poumons ait pût lui donner toute la fumée que tu voulais. et il plane, son corps contre le tiens, un sourire sur tes lèvres lorsque tu retires les joint pour venir tirer dessus, ça te brûles les doigts tellement t'y vas fort, tellement ce que tu vois t'envoies loin. tes doigts bougent sur sa nuque alors que ton front retombe doucement contre le sien. "pas envie de t'voir mourir le premier." tu préfères répondre en fronçant tes sourcils, toi qui préfère tout garder pour toi, t'as aucune idée de pourquoi ces mots s'échappent, pourquoi ils sonnent tellement vrais au creux de ton ventre. tu le déteste ce gamin. tu le hais tellement fort. tu ne sais plus pourquoi tu te laisses avoir à son appel, pourquoi tu reviens toujours vers lui, presque en courant, pourquoi lui fait ça aussi. pourquoi vous êtes deux aimants, à vous attirer et repousser sans arrêt.
toi t'es là pour fumer, pour dépanner, t'es pas là pour les sous-entendus et les murmures entre vous, t'es pas là pour les ressentis et la putain de tristesse qui te prends chaque fois que ton regard se pose sur ed. toi t'es là pour être le pote à l'heure à laquelle personne n'en veux. t'es l'raté qu'on appelle en fin de soirées, l'dernier de la liste, celui qui attend désespérément l'appel. vos corps se quittent, c'est lui qui part, c'est presque toujours lui, quand toi tu rêves à plus, c'est lui qui part et se roule sur le dos, qui reprend son observation des étoiles. toi t'as envie de le tirer vers toi, t'as envie de lui demander s'il pense à toi dans la journée, t'as envie de lui demander si tu lui traverses l'esprit autant de fois que lui le fait, tu te demandes ce qui va pas en journée. comme si toute votre horreur était révélé en pleine lumière. et tes doigts sont repartit sur lui sans même que tu ne t'en rendes compte, t'observes son visage, moitié éclairé, moitié dans la pénombre, comme vous, et tu sais que tu pourrais regarder ça toute la nuit, tu sais que tu pourrais regarder ça dans ton lit, le matin, au réveil, tu sais que tu pourrais l'regarder toute ta vie. et tes doigts passent le long de sa mâchoire, tu retiens ton souffle devant le beau, devant les étoiles qui s'accrochent dans ses yeux. "t'imagines si on étaient les deux cons immortels de la planète." vous finiriez pas vous détruire, à vous démembrer, votre tragédie sera pire que toutes celles d'ulysse, que toutes celles vu dans shakespeare. toi tu ris, tout doucement, tu rappelles son visage au tiens d'une pression, lente, un sourire en coin lorsque ton regard croise le sien et que tes lèvres viennent chasser les siennes, quelques secondes, lorsque c'est l'apothéose au creux de ta poitrine, lorsque c'est tout ce que tu demandes dans l'instant et que tu te recules un peu ensuite, tes doigts fichés dans ses cheveux d'ébène et ton regard suivant le sien.
t'as un désolé au bout des lèvres mais on t'as appris à jamais t'excuser d'être un con.

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Message par Ed Ven 28 Juil - 17:55

Le monde tourne autour de Ed, il jure qu'il peut le voir s'écrouler, ça y est. Il a attendu ce moment toute sa vie où enfin, toute son errance prendrait fin. Il sait où est sa place, au plus profond de lui, il a cette conviction intime, beaucoup trop forte. Si il y a un endroit sur terre où il doit être, c'est sur cette pelouse, à respirer la même fumée que Wade, à respirer Wade, être avec Wade. Devenir Wade par sumbiose penser et souffrir comme lui, avec lui. Il ne sait pas quand il s'est rendu compte de cette fatalité, y a une semaine, voir une minute, d'un extrême à l'autre, pourtant c'est une évidence et il ne peut pas y échapper. Elle est tellement grosse, tellement en face des deux trous de ses yeux qu'il en est presque aveugle. Il nie les fait. Parceque c'est bien plus simple de faire comme-ci de rien n'était que de trouver le courage de le regarder, maintenant qu'il sait ce qu'il ressent à son égard. Ça n'a plus rien de la haine, ni de l'amitié. Et pourtant, il ne peut pas appeller ça de l'amour, Ed. Comment le pourrait- il ?  C'est qu'un autre, parmis d'autres et comme les autres. Qui veut probablement le baiser puis le laisser. Et recommencer et faire comme cette grande majorité à laquelle il ne sait pas s'identifier.
Il n'est pas amoureux de Wade. Point à la ligne. Ouvrez les guillemets. Juste toi et moi, ça serait ennuyant non ? Fermez les guillemets. Point. En joue, feu, la balle est dans le coeur adverse. Il soupire Ed. Les yeux mi-clôts. Pourquoi. Pourquoi il imagine ? Pourquoi les images planent devant ses yeux, de leurs corps sur une plage abandonnée, de journée à ne rien faire. Ce serait juste. Lui. Et Ed. Ses mains qui s'égarent, qui parcourent sa peau, dans son cou, dans ses cheveux, un moment de grâce ou son souffle n'a plus rien de calme. Passionné. Il tourne la tête Ed, à un moment il pense. Merde, c'est réel, c'est en train d'arriver. Nous sommes sur la plage et Wade va m'embrasser. Et celui d'après tout explose dans un tourbillon de flammes qui dévorent ses lèvres, sa poitrine, jusqu'au creux de son ventre, jusqu'à lui faire prendre conscience qu'il en crevait d'envie. Wade est en train de l'embrasser. Lentement, doucement, à peine un vrai baiser, juste ses lèvres jumelles qui viennent caresser les siennes et laisse le parfum du manque, de la drogue et de Wade.
Encore.
Ses doigts dans ses cheveux, et il pense Ed, que personne n'a jamais été aussi tendre avec lui. Il fallait toujours faire vite, avec elle, par exemple, il fallait que ce soit bref et sans rien se dire. Et elle prétendait l'aimer.
Encore.
Que prétend Wade à ce moment donné ? Sans doute que, sans doute qu'il trop défoncé. Il ne sait pas ce qu'il fait, autant que Ed ne sait pas ce qu'il pense et se noie dans son regard qui veut tout dire. Mais il refuse d'y lire.
Mec, je crois que t'es trop défoncé. Tu fais n'importe quoi. Il sourit Ed, d'un sourire qui donne envie de le claquer. D'éteindre tous les soleils qui brillent dans ses yeux, d'immobiliser le tremblement à peine perceptible qui traverse encore son coeur comme de l'électricité en prenant son coeur et en lui arranchant. Il mérite de crever pour mieux renaître et le gosse ne demande que ça. Tue moi et ramène moi. Il veut retrouver son "lui" qu'il a perdu en chemin. Il ne veut pas voir Wade crever non plus et pourtant il fait tout pour l'achever. Le rejeter. Pour qu'il se tire. Comme ça il pense être en sécurité Ed, comme ça quand il partira pour quelqu'un d'autre, il n'aura pas besoin de pleurer. Il ne veut pas que Wade parte pour quelqu'un d'autre. Qu'il parte. Simplement. Pourquoi tu restes ? Pourquoi tu voudrais que toi et moi on soit seuls, immortels ?  T'as pas trouvé meilleur candidat dans ton cercle des poètes crevards ? Il pose une question dont il connaît la réponse. Il a peur de la connaître, plutôt. Et pourtant Ed, c'est le premier à raconter des conneries sur les âmes soeurs et ceux qui terminent ensemble, heureux. Avec pleins d'enfants. Il est le premier à se laisser embarquer, se laisse embrasser et puis balancer comme ça à tout bout de champs les mots sacrés. Être déçu, recommencer. Wade, il n'entends aucun de ses mots, il ne doit même pas se douter qu'Ed ait pu y penser un jour à son égard. Pourtant c'est arrivé à deux reprises. La première fois, c'est quand il l'a rencontré et la deuxième fois vient tout juste d'arriver. Mais il n'a rien dit Ed, parce que, ces mots, ils ne sont pas assez. T'es pas un peu trop vieux pour ces conneries là ? Wade, il est plus âgé, normalement plus intelligent et plus sage. Il devrait savoir pourtant qu'à l'âge de Ed on est inconstant et que d'apprécier, ça se joue une série préfèré un cul bien moulé. Et pourtant des deux c'est lui le plus con à être tombé dans le piège. Et Ed soupire encore, il passe son bras au dessus de la tête de Wade et sa main vient caresser ses cheveux, en miroir, comme un animal blessé.  Wade, le type qui avait le faciès d'une racaille, tombé pour un héros grec qui n'a rien de si héroïque. Et qui n'a d'homérien que son déni tragique. Ed garde son visage tourné vers celui de son. Quelque chose. Entre ami et amant, entre débauche et chasteté. À un moment il se décide et ne renonce pas, ne retourne plus en arrière sous peine de regretter. Il reste.
Ed reste. Et Ed lui rend son baiser volé, innocement. D'un air de dire qu'il n'en veut pas. Qu'il lui redonne son foutu baiser et ses sentiments. Garde-les donc pour toi !  Mais ce n'est qu'une apparence. Il se hait.
Ed

Ed


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Message par Invité Ven 28 Juil - 23:11

tu gardes ton regard sur lui, t'attends une réponse, t'observe son visage en retenant ton souffle. tu l'entends te dire que ça serait ennuyant juste lui et toi. et pourtant t'y penses un peu, tu sais que ça serait apocalyptique, quelque part, ça te fais kiffer, comme le gamin que t'es. et tu réfléchis un peu, tu fermes tes yeux, t'es las de tout ça, t'es las de ta propre vie, flemmard né. tu te mords la lèvre avant de reprendre rapidement. "on finirait par s'entretuer, j'aime l'idée. choisissez votre poison." tu te retrouves à murmurer, des petites références qui te font sourire, le visage d'ed qui te fais sourire, tes doigts sur sa mâchoire et tes lèvres sur les siennes. l'explosion. la chaleur. et pourtant, tu ne lui voles que quelques secondes, quelques secondes que tu savoures, tu fermes les yeux, t'y penses tellement fort que ça te fais trembler. et pourtant ça ne dure tellement pas, tu es déjà partit, tu as déjà relâché ses lèvres pour le regarder lui. sans t'excuser. même si tu devrais. loser. et pourtant tes doigts restent dans ses cheveux, ton front près du sien, ton nez frôle celui d'ed, t'as pas envie de te reculer, t'as pas envie putain, même pas pour te rouler un énième joint, t'as envie de t'enivrer du garçon. dans quelques heures tout est fini de toute manière. dans quelques heures, ed te détestera à nouveau et tu essayeras de faire pareil jusqu'à ce que tu reviennes, à quatre pattes, la queue entre les jambes.
t'attends.
la sentence.
le diagnostic.
défoncé.
et tu regardes son sourire, tu le regardes bien comme il faut, y a un truc là dedans. ça te rends dingue. ça te donne envie de clasher tes lèvres aux siennes, d'avaler son sourire. ça te donne envie de le détruire et de l'aimer encore plus fort. tout en même temps. t'as envie d'partir et de le laisser là, t'as envie de plus jamais le revoir, t'as envie de vivre ta vie avec lui. tu te déteste d'être aussi con, aussi instable, aussi défoncé peut-être. il a raison. "n'importe quoi." tu reprends en écho, faible, comme si t'étais d'accord, comme si tu validais aussi le putain de diagnostic, comme si tu rêvais pas de l'embrasser celui-là. et il se remet à parler, te poses trop de question pour que ton cerveau puisse s'attacher à une en particulier et tu te retrouves à hausser des épaules, à essayer d'y réfléchir à cette question. chaque mot prononcé te semble comme un poignard droit dans l'coeur, tu sais pas, tu l'entends te dire que t'es trop vieux. et putain t'as compris ça. tout le monde te le répète, l'vieux loser, le raté qui s'inquiète parce que le gosse l'aime pas, parce que toute la journée il est sans nouvelles.
avec un trou béant à la place du bide.
"toi et moi, immortels." tu répètes, un petit sourire con aux lèvres, tu ravales l'amertume. toujours. les mots te blessent, te froissent, et toi tu fais l'air de rien, tu joues, t'es maître en la matière. "même si on crevait demain, on se retrouverait encore." t'annonces, parce que toi t'es con, toi parfois tu te retrouves à parler avec le coeur, avec le n'importe quoi dans ton crâne, toi tu laisses la défonce délier ta langue. "on est trop les mêmes pour qu'les époques nous passent dessus." tu annonces, ton mental d'acier mis en place. tu laisseras personne démonter ça, pas quand tu sais que le bae entre tes bras te laisserais t'promener en crocs dans tout l'appartement si vous habitiez ensemble. concours de look l'plus horrible, perdre à pierre, papier, ciseaux pour savoir qui doit s'taper le ménage et l'autre le mater en ricanant devant netflix, installé sous un plaid confortable. mais pour ça, il faudrait encore qu'il te supporte, qu'il ne mette pas la défonce sur ton dos, ne t'évites pas comme la peste durant la journée, lorsque le soleil révèle vos vous sobres.
ce sont ses doigts dans tes cheveux qui te tirent sur terre, qui te tirent à lui, te rappelle à ses bras et à son visage. putain. tes yeux se ferment par automatisme, t'aimes tellement ça, ça en devient risible. t'sais même pas quelle genre de paire vous formez tous les deux, t'as même plus ton bonnet fiché sur ta tête, il traîne plus loin à côté de ta tête, t'es juste là pour apprécier ses caresses, les mêmes que les tiennes sur lui. c'est un baiser féroce qui s'abat sur tes lèvres, qui te rappelle une nouvelle fois de l'endroit où tu te trouves. tu n'en reviens pas, tu ne sais pas quoi faire mise à part battre des cils, sentir quelque chose en toi gronder.
tu en veux plus.
encore.
tu veux ça tous les jours, tout le temps.
et tu n'attends pas pour resserrer tes doigts dans ses cheveux, comme pour l'empêcher de se reculer. cette fois tu ne te contenteras pas de quasiment rien, cette fois tu restes accroché à ses lèvres, appuyant un davantage ce baiser qui n'a rien de tendre. tu ne reprends pas tes baisers, tu n'échanges pas, tu rembourses pas, personne touche les deux cents dollars d'la case départ. ta langue se fraie un chemin entre ses lèvres, clash sa jumelle, et ce n'est que lorsque ton souffle se perd que tu rompt enfin le baiser. t'inspires. le regarde. expires. et sans un mot de plus, simplement ce regard échangé, tes lèvres se retrouvent dans son cou, là où tu déposes d'autres baisers, avant de venir mordiller sa peau. et de le marquer. parce que c'est ce que tu veux. qu'il ait une marque. qu'il se souvienne de toi demain quand il se regardera dans le miroir. qu'il pense à toi. même si c'est un 'putain de wade', tu veux que ton prénom franchisse ses lèvres, explose dans sa tête.

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Message par Ed Sam 29 Juil - 0:15

Un éclair de conscience traverse le sillage de ses fantasmes, si violent qu'il craint de mourir sur l'instant, mais tout va bien. Pour ce soir, ils sont vivant. Il est en train d'embrasser le type qu'il est sensé détester et tout est normal, rien ne pourrait être plus naturel que ses lèvres imbriquées dans les siennes. La plupart du temps, Wade n'est même pas dans ses pensées, il peut passer une journée sans voir son visage, sans entendre le son de sa voix. Il aime à croire que Wade n'est qu'un parmis tant d'autres, qu'il pourra toujours remplacer le jour où il n'en voudra plus. Mais il n'est pas certain qu'un jour, il puisse se lasser de Wade. Car si Wade n'a pas ses jours, il a le secret de ses nuits, quand le monde s'éteint et qu'il fait noir, quand la peur du lendemain grogne dans son ventre il se rappelle. Qu'il est là, veillant sur lui avec son allure indescriptible entre un fauve et un oiseau sauvage et ses regards qui veulent tout dire. Et n'ont aucun sens à la fois. Quand il a peur que tout soit perdu, quand il pense être seul Ed, il peut compter sur le gars et son éternel bonnet, sur l'ombre de son ombre, le soleil de sa lune. Sachant que les deux ne sont pas fait pour se croiser. Il sacrifierait l'univers pour le laisser exister, gagner un peu de temps en sa compagnie. Juste eux. Il ferme les yeux et s'imagine dormir dans ses draps. Ne plus jamais craindre de ne pas voir le soleil se lever. Mais ça il n'en parle pas Ed, ni aux autres ni à lui même, ça appartient à la nuit quand tous les chats sont gris, plus de bien ni de mal, quand les astres alignées tracent la constellation de leur idylle  désincarné. Il s'apprête à dire quelque chose de stupide comme d'habitude, de piquer la réplique. De déclarer la guerre. Mais pour la première fois il ouvre la bouche pour ne rien dire. Silence.
Il n'y a plus rien à dire. Tout est en face de lui, les mots ne font que gâcher ce qu'il a gagné. Par mégarde, le jour où ils se sont rencontrés.
Il ferme les yeux et abandonne. Il abdique son trône de tyran, il laisse l'ennemi prendre possession de ses lèvres, de sa bouche, de son cœur. Wade. Abat les murs, brise la forteresse. Wade, réchauffe le glacier juvénile, né de ses peines futiles. À côté ses amours ne ressemblent qu'à des coups de foudre de jeunesse. Chaque battement de son cœur remplacé par son prénom, il se demande s'il ne va pas exploser sous la pression. Ça brûle dans ses poumons. Il en oublie de respirer, hâgard quand sa langue abandonne son royaume.
E
N
C
O
R
E
Tout ce qu'il dit résonne enfin dans son esprit et éveille ses sens. Il y a ses mots trop beaux, il y a ses actes qui ne correspondent pas au personnage. Wade est défoncé, mais il pense ce qu'il dit. Tous les deux, juste tous les deux. Il pourrait chialer rien que d'y penser, Ed. Ça creuse, la pointe dans son torse bloque à nouveau sa respiration. Il va étouffer comme ça. Mais ça doit continuer. Wade sur ses lèvres. Wade dans son cou. Wade partout. Wade... Sa voix se brise. Il interroge. Wade, qu'est ce que tu fais. Il ne comprends plus, il pensait que c'était juste une histoire de belles paroles. Il a tellement l'habitude des belles paroles Ed. Ça n'a plus de sens pour lui, il ne sait jamais quand l'autre flirte, est sincèrement. Ed ne sait rien. Sauf que ce même Ed est le poison de Wade. Wade... Sa voix rate une intonation, devenant soupir d'extase sur sa bouche. Il a la dangereuse impression qu'il est en train de ressentir quelque chose. Du plaisir sans doute. L'impression que Wade il fait pas ça par luxure. Il fait ça par a.. amo... Il repousse Wade l'éloigne. Stop. Pause, il faut qu'il réfléchisse. Ce qui est en train de se passer. Pourquoi. Taisez vous. Merde, qu'est ce que tu fais... Pourquoi toi Wade...  La dernière chose qu'il veut Ed, c'est qu'il s'arrête. Mais s'il continue, il vont rester jusqu'au lever du soleil et après, après Ed obligé de s'en aller. Il ne peut pas rester Ed. Il veut mais il ne peut pas. Cendrillon moderne, le conte de fée s'arrête après la mort de la nuit. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi Ed ? Les étoiles, elles sont si proches maintenant. Alors il s'accroche à Wade, ses mains dans son dos, à la recherche de sa peau sous le tissu. Le tracé de ses muscles, à côté il fait presque ridicule. Le sourire plaqué sur les lèvres. Il hoche la tête négativement. Ta gueule qu'il se dit à lui même, et son débat intérieur implose. Il est trop loin, trop  dans la brume de joint. Il revient l'embrasser. Pourquoi partir à chaque fois ? Et si il restait. Il a tellement envie de rester. Il reste, sa jambe qui glisse entre celles de Wade. Toujours plus prêt.
Ses pensées n'ont plus de sens. Alors il se tait, il arrête de se démener.  Il s'autorise à l'aimer. Parce que c'est vrai. Il lui rend avec la même intensité, l'échange de sa passion, la caresse de sa langue contre celle de l'âme qui s'est écrasé dans son petit monde décoloré pour y planter les plus belles fleurs. Un éclat de lucidité lui murmure qu'il à de la chance Ed, que Wade l'ai choisit. Au moins ce soir.
Ed

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Message par Invité Sam 29 Juil - 10:09

t'es un peu con, c'est pas rare que tu laisses tes lèvres traîner sur d'autres, tes mains toucher des corps, passer des nuits dans d'autres lits. tu ne sais jamais s'il y a quelque chose derrière tes baisers, derrière tes gestes, t'as jamais assumé aucune de tes actions, t'as toujours quinze trains de retard, tu vis comme ça. au jour le jour. à la seconde la seconde. mais avec ed t'as jamais fais ça, t'as jamais décidé que t'étais trop défoncé pour venir l'embrasser et gratter quelques secondes de compagnie, t'as pas fais le mec en galère avec lui comme tu le fais avec quasiment tout le monde. alors tu comprends pas vraiment quand ton cerveau pète les derniers neurones frais qui te restaient et que tu te retrouves avec ta bouche écrasée contre la sienne, tes doigts sur lui. tu te demandais, ça te démangeais, tu en avais besoin. et tu ne peux pas t'empêcher de rapprocher encore un peu plus son corps au tiens, t'as besoin de le sentir là et de ne pas le voir partir. pas ce soir, pas maintenant. vous vous détruisez assez en général. tu demandes une armistice passagère. tes lèvres dans son cou et occupé à marquer sa peau d'albâtre, occupé à laisser une trace de toi. égoïste que t'es, tu veux être le seul dans ses pensées demain, tu veux qu'il en devienne complètement fou, au point de vouloir te voir, encore et toujours plus. que demain soir tu reçoives les habituels sms, les habituels lieux de rendez-vous.
et tu l'entends t'appeler mais toi tu ne veux pas relever ta tête, tu ne veux pas que tout s'arrête. t'es putain d'apeuré, comme un gamin dans les jupes de sa mère. tu ne veux que ça, l'embrasser encore. et tes lèvres restent dans son cou, tu poses un dernier baiser sur la marque tu lui as fais, ça t'arraches presque un frisson alors que tu te redresses lorsque tu entends une deuxième fois ton prénom. mais plus de la même façon. et pourtant, la seconde d'après il te repousse. t'essaies de ne pas réfléchir, à ton coeur, à ton corps, au tremblement qui te prends. il te rend dingue. est ce que c'est ça qu'il te fallait? quelqu'un qui te traite comme le dernier des ratés, quelqu'un qui a vu, compris, quelqu'un qui fait ce qu'il veux de toi, qui a compris où appuyer pour faire bouger tous tes mécanismes. et lorsqu'il demande pourquoi, pourquoi toi, tu sens ton corps se tendre un peu. "tu aurais préféré quelqu'un d'autre?" tu demandes, quand même, pour savoir, pour te faire un peu plus de mal à la réponse positive qui va certainement tomber. tu fermes les yeux, t'essayes de remettre ton esprit en état de marche mais il est tellement embrumé, il y a tellement un million de choses qui se pressent derrière tes yeux clos que tu ne sais plus.
t'es perdu.
l'étreinte est en train de te noyer.
et pourtant, comme une putain de résurrection, il y a ses lèvres sur les tiennes, à nouveau. et tu as l'impression d'avaler à nouveau de l'air, t'as l'impression que tes poumons brûlent un peu moins alors que tu réponds au baiser, fébrile, et que ta main vient s'accrocher à ses hanches lorsqu'il se rapproche encore plus près de toi, l'autre toujours fichée dans ses cheveux. ta langue apprends une nouvelle danse, plus dangereuse il te semblerait, plus sincère aussi, quelque chose qui te parles, te pousses un petit peu. tu n'as plus envie de le voir partir. alors quand vos lèvres se séparent tu reprends ton souffle, une seconde, vous êtes presque comme un miroir l'un de l'autre. "comme si c'était surprenant que ce soit moi." tu souffles contre ses lèvres, quelque chose tremble en toi, et tu gardes ton regard rivé sur le sien, tu observes ses yeux, tu te retiens de dire trop de choses.
"encore." c'est tout ce qui passe tes lèvres, qui résume tout ce qui se passe en toi, ce que ton corps te crie, la pression à laquelle tu ne peux plus résister. et tes lèvres gagnent à nouveau les siennes, récupèrent ce goût amer laissé par le bédot, en demande encore plus. dépendant. et tes doigts tirent doucement sur sa hanche pour que vos corps soient écrasés l'un contre l'autre, presque comme si vous cherchiez à ne faire qu'un. et ton pouce passe doucement sous le pull d'ed, effleure sa peau alors qu'une décharge te prends. comme si tu connaissais cette peau et la redécouvrait encore et encore. comme si tu l'avais déjà connues pendant des vies antérieures, comme si tes doigts connaissaient chaque imperfection et chaque sensation, comme s'il t'appartenait déjà.

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Message par Ed Sam 29 Juil - 11:19

Wade est un type incroyable. Il l'a décidé Ed, c'est comme ça. Ça peut être le pire des connards, sans doute qu'il l'est un peu comme tout le monde, comme tous les mauvais garçon, mais Ed. Ed il a décidé que Wade c'est un type génial et il est pas sur de mériter toute son attention, de vouloir bien comprendre ce que l'autre ressent pour lui par la même occasion. L'idée que le garçon au bonnet puisse vouloir de lui c'est une fantaisie, c'est encore une histoire qu'il se fait, construite de tout pièces sur la base de baisers indécents. Tout le monde s'embrasse, on se fait le bise, on se roule une galoche un peu bourré. Il y croit plus Ed, un baiser ça veut rien dire, on peut juste les voler.  Il a rien fait pour mériter ça Ed, il voit pas ce qu'il y a chez lui de tellement cool. Il se sait nul, raté, une ordure, il n'est pas un grand diplômé, à peine un job pour grailler, qu'il va finir par perdre à la fin de l'été. Le compte à rebours est lancé, il en a plus pour longtemps ici bas, les vautours commencent à tourner au dessus de sa tête, il traîne le malheur partout comme une merde sous sa godasse. Quand tout ça sera terminé il retournera à ses draps froids et la compagnie fantôme de ses colocataires, il va se griller une cigarette et laisser la fenêtre fermée pour que le tabac remplace le parfum de Wade. Effacer toute trace de son existence, jusqu'aux traits de son visage, jusqu'au son de sa voix. Et cette possibilité qu'ils puissent tous les deux se retrouver, elle finira six pieds sous terre aussi. Il ne croit pas aux autres vies Ed. Il est persuadé de n'en avoir qu'une, qu'il vient de foutre en l'air. Juste une vie pour l'aimer, lui, peut être, mais ça fait trop peur. Si c'est le bon. Alors dans tout ce tas de crasse qu'est sa personne, la seule chose à conserver c'est peut être sa belle gueule que beaucoup de gens semblent envier. À croire que y a que ça. Ils aiment juste son corps, juste la forme de ses fesses, juste l'angle de sa mâchoire, son air de bambin dans un corps de géant.
Tu aimes quoi Wade
Est ce que tu m'aimes. Tout.
Simplement.
Son coeur est en train d'exploser, ou plutôt, il va exploser si wade continue de l'embrasser. Il ne va pas être capable de garder le rythme, de continue de danser à une telle vitesse, si ça continue il va claquer, lâcher son dernier souffle entre les lèvres de wade, agoniser dans ses bras et. Merde. Quelque part ça lui suffit. Il trouve pas ça trop crade comme ultime révérence, sur une note plus jolie que s'endormir seul dans son lit. Au moins il a chaud, pas qu'il fasse froid, mais parfois, il est fatigué de n'avoir personne Ed. fatigué de lui, faut que quelqu'un puisse penser à sa place. Puis lui fermer sa gueule en claquant sa gueule d'une caresse. Au début peut être que c'était qu'un type pour lui tenir compagnie, un bouche trou, puis c'est devenu le clodo au bonnet et un jour, c'était wade. Et wade en plus d'être un radiateur est un bon gars avec qui consommer. Wade est un bon gars. Il sait pas d'où il sort ça Ed, parce que il sait que Wade n'est pas un bon gars. Mais. Il est cool, il est comme lui. Et apparemment il veut bien de lui. Tu veux bien de moi malgré tout ? Mais je ne t'aime pas Wade. Ed il ne sait plus quoi penser. Il ferme les yeux et essaye d'imaginer. Quelqu'un d'autre en train de le toucher, de glisser ses lèvres partout, de faire n'importe quoi. Ses mains sur sa peau, Wade sur sa peau. Ça y est il a Wade dans la peau. Minuit à donné l'heure depuis longtemps mais le charme n'est pas rompu. Et il s'accroche Ed, à Wade, à ses rêves. Il se blottit contre lui, c'est un chat Ed. Il pourrait presque ronronner de plaisir mais il arrive juste à sortir des bruits qui ont d'humain que l'origine. Enfin je crois, que je t'aime pas. Je suis pas sûr. Ça lui fait bizarre de se montrer aussi vulnérable. Il a peur que ça effraie son chevalier, qu'il se moque. Qu'il se marre en se rendant qu'Ed, il veut juste qu'on le touche, qu'on lui donne un peu d'amour. Il sort sa botte secrète et il change de sujet. S'il voulait il pourrait dire n'importe quoi, une mauvaise blague qui ferait partir Wade a tout jamais. Et puis. Il en a marre de luter. Ses petits poings cognent passivement sur le torse de Wade. Comme si c'était normal. Eux. Attends j'ai vu une étoile tomber, faut faire un voeux.
Il fait le vœu de ne jamais voir le soleil se lever. Il fait le vœu que la marque de Wade ne s'en aille jamais. Des voeux et d'autres. Pendant que sa tête niche dans le cou de Wade et qu'il s'amuse aussi à l'embrasser sans trop réfléchir. Mais ça n'a rien à voir avec la défonce.
Il sait ce qu'il fait.
Il est en train de l'aimer.
Ed

Ed


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Message par Invité Sam 29 Juil - 11:58

toi tu t'imagines que rien ne se terminera, que cette nuit durera toute ta vie et que tu ne bougeras plus d'ici. au creux des bras d'ed, tu ne réfléchis plus autant, tu n'as plus toutes ces pensées qui se bousculent, tu ne réfléchis plus vraiment, tu ne penses qu'à l'étreinte, qu'à ses lèvres sur les tiennes et à vos corps enlacés. tu ne sais pas pourquoi, ni comment, mais tu as juste lui, le semblant d'avenir. et tu ne peux plus t'arrête de l'embrasser, tu es clairement sûr d'avoir trouvé une nouvelle dépendance et il faut que tu y mettes un holà mais tu n'est pas sûr de pouvoir t'arrêter. tu te sens putain d'invincible. comme si chaque toucher t'offrais un super-pouvoir, comme si chaque baiser échangé te rendais plus fort. si quelqu'un voyait en toi là tout de suite, putain, qu'est ce que t'aurais l'air con. mais t'es tellement défoncé, tellement high que tu as l'impression que tout est bien, que tout est juste, que t'as l'impression de te retrouver vraiment. et il parle, à nouveau. si tu veux de lui. et ton regard se pose sur le sien. je ne t'aime pas wade. tu perds ton souffle, c'est comme si on te jetait dans de l'eau glacée. démerdes toi. tu sais pas nager? essaies de ne pas couler.
et tu l'observes. il ne doit pas ressentir ce même truc qui parcourt tes veines et qui te rend dingue. comme une drogue. et pourtant, malgré la déclaration, tes doigts parcourent toujours sur sa taille, épousent parfaitement le creux de son dos, comme si t'avais été taillé pour lui, t'es en train de devenir dingue. et il se reprend. je crois que je t'aime pas. tu l'observes en battant tes cils vers lui, comme si on t'assommait avec quelque chose. l'ascenseur émotionnel est en train de te rendre malade. "je te veux." tu réponds finalement, en retour, comme une promesse. toi, wade, connard premier du nom, en train de faire une déclaration à un mec qui te tej dès que le jour se pointe. et pourtant, chaque parcelle de ton corps le crie, t'en as besoin, tu lui fais comprendre. t'es accro. vous vous déchirez tellement, vous vous réparez l'un et l'autre, vous êtes complètement barrés, tous les deux. le monde exploserait avec vous deux ensemble. avec vos deux coeurs liés. tu fermes les yeux quand il parle de faire un voeux. toi aussi tu fais un voeux mais tu le fais au ralentit, ton cerveau ne tourne plus que pour lui et t'as du mal à garder les yeux fermer. et ton début de voeux se retrouve rapidement écarté lorsque tu sens ses lèvres dans ton cou, lorsque tu trembles pour lui. "je t'aime, moi." t'affirmes en relevant ton regard vers lui. "t'es un connard. comme moi. qui se ressemble s'assemble. j'ai envie de m'assembler avec toi." tu reprends en jetant un coup d'oeil vers le ciel étoilé. y a pas plus romantique.
tu ris.
redescends ton regard vers ed et hausses des épaules ensuite. "putain de fucked up tous les deux." t'annonces en remontant tes doigts le long de ses côtés, tu parcours inconsciemment toute la constellation qui s'étale sur son corps comme si tu la connaissais déjà, celle qui naît sur son torse et meurt au creux de sa hanche. t'aimerais la suivre avec tes lèvres, t'aimerais l'embrasser jusqu'à ce qu'il en meurt. mais lui ne t'aime pas, ou il n'en est pas sûr. et tu glisses tes doigts le long de sa mâchoire pour la redessiner, ton pouce s'arrête sur ses lèvres que tu retraces lentement, comme si t'apprenais le dessin, et pourtant. toi aussi, tu pourrais crever pour ça. et tu reviens l'embrasser, ton pouce sur son menton et ton autre main explorant son torse doucement. tu as soif de caresses.

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Message par Ed Sam 29 Juil - 23:13

Il pense. Oh Ed, tu es tellement dans la merde. Oh Ed, qu'as tu fais. Il attent le moment où il s'en voudra, où le contact deviendra répugnant. Il attend. Il peut attendre un siècle comme ça, personne ne viendra lui voler son moment. C'est différent des autres. Parce que Wade l'aime.
Peu importe le moment où ça a commencé, c'est arrivé, sans qu'il le voie venir, ça c'est installé entre eux et c'est à croire que plus il le repousse plus la réplique adverse est intense. Et plus il s'accroche à Wade, s'amuse de la larguer et de le voir ramper, prend pour aqcuis les sentiments qu'il lui apporte sur un plateau. C'est le cas non ? Il les a gagné. Il est le grand vainqueur, le juge. Qui décide de la mort ou de la vie de l'autre, d'un pouce au l'air ou vers la terre. Jusqu'au moment où il n'est plus capable de se défendre de lui même. Et Ed aussi tombe dans le guet-apens qui l'attendair dès l'instant ou Wade est devenu ce gars défoncé qui animait ses nuits fantasmées. Depuis toujours.
Il l'a toujours su. Une connerie comme ça.
C'est un romantique Ed, il aime les belles paroles et il aime ce qu'il entend. Je te veux. Ça sonne plus comme une demande que comme ceux qui le plaquent contre un mur. Qui le forcent à se déshabiller pour s'assembler, mais à la fin le puzzle est toujours incomplet et il ne reste plus qu'à remballer les sentiments. Allez voir le client suivant. C'est juste qu'il peut pas y croire. Il veut, y a son coeur qui veut, son ventre, même sa tête s'y met dans un coin. Il veut le croire, prononcer le serment sous la nuit éternelle. Toi et moi, immortels. Ce serait la plus belle chose qui pourrait arriver, tellement impensable que quand il y pense il fait une gueule un peu niaise. C'est même parfait comme ça, il faut surtout pas s'arrêter là. Il faut demander un crédit, se payer une caisse de collection et rouler en direction du soleil le vent dans les cheveux - et un bonnet. Il veut bien être Bonnie, Ed. Sauf que pour une raison, il peut pas.
Cette raison doit être très importante. Pour qu'il maintienne sa position, bras croisés et moue d'enfant terrible. Qu'il fasse le difficile. Wade est déjà parfait comme il est, il lui ressemble. Dans la galère, dans le mauvais karma. Ils sont pas des gens faits pour être heureux, y aura toujours quelque chose pour venir tout casser. Briser les fondations de la plus impénétrable des forteresses. Ce qu'il croit surtout Ed, c'est qu'à partir de l'instant où il lui répondra, Wade va se volatiliser. Enlevé. On va le lui enlever, comme tout ces choses trop belles qui finissent par ne jamais se réaliser. Tu n'es pas un connard. Et moi non plus. Un peu. Mais pas la nuit.
La nuit ils sont Ed et Wade et il fument leur amour comme la Weed. La nuit Ed rentre dans sa coquille brisée, le gosse déçu tant de fois qu'il préfère se contenter de sa peine plutôt que de continuer de jouer la comédie comme il le fait tous les jours. Et Wade est ce type qui revient dans l'espoir d'entendre quelque chose, une chose à laquelle, jusqu'à ce jour, Ed n'a jamais pensé. Juste, pas pensé. Que 1+1 pouvaient faire 2. Jusqu'au jour où il ne reviendra plus. Et il sent à ce moment Ed, que c'est peut être le choix, dans tous les cas, Wade partira. Tu es Wade et j'aime Wade. Baiser magique sur ses lèvres, ça veut dire reste. Mais ça a toujours l'intonation d'un au revoir. Baisers encore et encore sur sa peau. Et puisqu'ils sont miroir Ed aussi glisse ses mains sous ses vêtements, instinctivement suis les lignes de son coeur, avec cet impression de déjà vu dont témoigne les rescapés des vies antérieures. Peut être qu'il avait raison.
C'est déjà arrivé, à un autre temps. Et ça recommence.
C'est la plus belle chose qu'on m'ait dite. Il constate, pensif. Comme se parlant à lui même. Comme ci il énoncait une thèse scientifique. Je ne savais pas encore que je voulais que ce soit toi qui me le dise. Il le préfère, aux mensonges des dragueurs, aux prétentieux qui lui rentrent dedans, qui brusquent. Il a toujours cru que Wade aurait cette violence et maintenant il se rend juste compte que c'est le seul qui ait jamais été sincère. Et Ed n'a cessé de lui mentir. Un jour je t'appartiendrais
Il chuchottes.
Personne d'autre ne doit entendre.
Je reviendrai.
Un jour, il va se mettre à courir dans la rue, le soleil cognant dans son dos. Il grimpera à pied les escaliers, le cœur battant sans savoir si c'est l'effort. L'excitation. L'envie. Et il sera là, à cet instant ou il est sensé ne pas exister. Il sera là.
Il viendra. Un jour.
Dans une semaine.
Un mois.
Un an.
Une éternité.
La drogue le rend plus aimable pour imaginer ce genre d'absurdités. Aussi conne que ce qu'il ressent quand leurs corps entrent en collision. Des milliards d'étoiles. Qui dans le ciel continuent de tomber.
Un million de voeux qui ne se réaliseront jamais.
Ed

Ed


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