Charlie se balade dans le parc zoologique. Elle est absorbée dans sa contemplation des girafes. Des étoiles pleins les yeux, elle s'imagine déjà en pleine intervention pour une naissance. Ce moment n'existera sûrement jamais dans sa vie, mais elle en rêve. Elle est venue prendre l'air frais, en cette journée de pause. Hors de la colocation, loin, parce qu'il faut dire que le bruit des gens qui posent leur cake chaque heure c'est pas super drôle, même si le lit est à l'opposé de ces satanées chiottes. Ici, c'est mieux, bon, certes, il reste des personnes agaçantes, mais bon. C'est un fait, on a besoin de tout pour faire un monde. Si seulement je pouvais être la seule au monde.
Qu'est-ce qu'elle fout plantée au milieu de l'allée en fait ? Pas grand chose en fait. Elle touche avec les yeux, bousculée par quelques passants ayant la tête focalisée sur leurs portables. Elle reste ainsi, cachée comme un gosse qui ne comprend pas le but de se cacher quelque part et qui fout juste ses mains devant ses yeux. Aucune réaction. Serait-ce des robots ? Des espions destinés à transmettre des virus aux animaux, les transformer ! Han, je dois agir vite ! Un sourire enfantin plaqué sur la gueule, elle court s'abriter près d'un banc. Comme couverture, on a vu mieux. Comme couverture, on a vu mieux.
Des délires comme ça, c'est souvent dans la vie de la jeune licorne, qui est certes chiante et flemmarde, mais qui a parfois des instants de folie - peut-être une trace de sa présumée ancienne vie dans le corps d'un chat ? " Je vous vois jeunes parasites... Muhaha ! " Un sourire enfantin plaqué sur la gueule, elle court s'abriter près d'un banc. On la dévisage en passant devant elle, tandis qu'elle réplique d'un grand sourire.

Tu te promènes dans le zoo de Lyon. T'y as jamais été, et en fait tu ne sais pas trop ce que tu fais là. Les animaux, t'aimes bien mais c'est pas ta passion, tu te vois même pas t'occuper d'un chat, le pauvre mourrait de faim en 2 semaines, où serait nourri de pizzas et spaghettis bolognaises. Bref, tu contemples un sourire aux lèvres les animaux. Tu restes 20 minutes à regarder les hippopotames. A ce qu'il paraît, c'est vachement dangereux ces animaux là, mais ils t'amusent, tu vénères leur calme apparent. Bref, tu fais le tour toutefois assez vite , contrairement aux couples avec leurs jeunes enfants qui piaillent sans arrêt. Oh, tu n'as rien contre les enfants, mais tu es la dernière personne au monde qui voudrait s'encombrer de tels animaux, tu préfères avoir une autruche chez toi qu'un gosse qui crie, bave et vomit continuellement. Tu passes devant les félins, sans doute ta partie préférée, puis tu finis par les girafes. Enfin, ce n'est pas les grands animaux qui attirent ton attention, mais plutôt une jeune femme aux cheveux arc-en-ciel cachée derrière un banc qui semble s'amuser à regarder les passants. Ces derniers semblent un peu choqués, toi tu observes son petit manège, hilare. Passé quelques minutes tu viens te poser sur le banc et lui adresse un signe pour la saluer. "Tu veux faire peur aux enfants?", tu demandes sur le ton de la plaisanterie.

Charlie, elle est partie très loin dans sa tête. Alors quand cette jolie blonde vient la trouver, elle sourit. Ses mains s'ôtent de son visage, on arrête de la traiter comme une folle. Quoi que, c'est vrai qu'elle est sortie avec deux chaussures différentes (une basket bleue et une autre jaune). C'est joli le bleu et le jaune, ça fait du vert. Et c'est la couleur des minions avec leur salopette aussi, alors c'est cool ! " Euh non ! Je surveille juste ces gens bizarres " elle désigne un énième joueur de Pokémon GO qui passe les yeux rivés sur son téléphone " Je défendrais les ornithorynques, les orangs-outans, les pintades et les baleines jusqu'à la fin des temps ! Ils veulent les infecter ! " Elle soupire, elle est désespérée. Peut-être que... Oui, elle a une petite idée. Le sourire rieur au coin de la bouche, elle se lève. Fermant les yeux et inspirant un bon coup, elle est partie. La démarche lente et lourde, elle tend les bras, la tête complètement penchée sur le côté. Dans un long râle, elle commence à imiter un zombie. Les marcheurs, joueurs, passants tout simplement, prennent leurs jambes à leur cou en la voyant, ou alors éclatent de rire. Elle-même ne peut s'empêcher de rire. Les derniers jeunes fixés sur leurs smartphones se sont tirés, ils ont eu la frousse. En même temps, qui veut être dérangé alors qu'il est à fond dans son jeu vidéo ? " Désolé. Moi, c'est Charlie ! " Elle éclate de rire et revient s'asseoir à côté de la blonde. Cette dernière est mignonne, par ailleurs. D'un regard pétillant, elle détaille de bas en haut sa camarade d'un instant. Fine, musclée, une sportive bien foutue en somme, avec le visage joyeux et rieur. Fêtarde peut-être ? Ses yeux portent des traces de fumette, de choses comme ça, ils ont l'air légèrement rougis.

Tu ris franchement, quand la jolie jeune femme aux cheveux colorés se mets à chasser en partie les chasseurs de Pokémon. Personnellement, tu n'utilises pas vraiment ton portable, ça t'énerve plutôt qu'autre chose. T'es dépendante à plein de choses, à des objets, des habitudes, des personnes, mais pas à un smartphone. Alors tu applaudis la jeune femme, conquise par sa petite action de chasse. Quand elle revient s'asseoir à côté de moi, je lui souris et me présente à mon tour. "Ravie de te connaître, moi c'est Mia!" Tu hésites, mais de toute façon tu connais pas trop la gêne, ni la timidité en fait. "Tu chasses souvent les chasseurs de pokémon?" Tu regardes la fameuse Charlie. T'adores son style, et puis elle a vraiment l'air d'être une personne plus que sympathique.

Alors que ton regard se porte vers le bas, tu observes ses baskets. "Joli mélange, j'adore ton style!" T'adores ça, les personnes naturelles qui n'ont pas peur de s'imposer comme elles le veulent. Elle doit avoir un fort caractère que t'aimerais bien découvrir.

Charlie, elle sourit. Mia, c'est une jolie jeune femme, un petit bout de femme tout mignon. Peut-être un peu piquant si on le caresse à rebrousse poil ? " Non, c'est pas ma passion. Mais j'aime bien, je viens pas souvent ici, donc je m'amuse. " Elle adresse un clin d'oeil à sa copine blonde de l'instant, pour la rassurer. " Mais siiii, j'suis très nette ! " La licorne, elle sourit quand Mia la complimente sur son style de chaussures. Ouais, des fois c'est le bazar dans l'esprit de Charlie, alors elle fait un peu n'importe quoi. Comme un gosse en fait. " Merci ! Par chez moi, on m'appelle l'ovni. " Elle soupire et reporte son regard sur le chemin. Une jolie demoiselle passe - enfin jolie, chacun son point de vue -, elle semble être un peu ailleurs, à moitié en train d'observer le paysage, à moitié fixée sur son téléphone, à pianoter. " Jeanne, au s'cours ! Sinon, on appelle les hendeks ! Et y font peur. Sauvez-nous de ces envahisseurs ! " La passante se retourne brusquement, un peu effrayée. Charlie, elle rigole. C'est drôle de faire chier les gens, enfin de les effrayer, de faire la folle. Faire la folle c'est sympa, après il se peut que les flics rappliquent pour "état d'ivresse sur la voie publique" alors qu'on est parfaitement sobre. Ils comprennent pas les adultes, que les enfants ils ont besoin de bouger, de faire les fous, de casser les pieds. C'est nul être grand.

Un sourire sur les lèvres, tu fais mines de t'étouffer en entendant l'ovni. "J'espère que ce n'est pas une référence ou un hommage à Jul, ton surnom" La jeune femme se remet dans un délire assez profond, tu la regardes avec de grands yeux rieurs."Oh mon dieu, t'es sûre que t'as rien pris toi?" On pourrait croire que la jolie jeune femme au cheveux arc-en-ciel plane ou vient de prendre une bonne drogue lourde qui lui provoque des hallucinations. Toi-même, t'as déjà testé une ou deux fois, mais tu préfères planer en douceur avec un joint. Tu attrapes la fameuse Charlie par le bras et vous allez marcher un peu plus loin, vu que tout le monde vous regarde avec d'immenses yeux ronds. Toi, ça t'amuses pas mal et t'as hâtes d'en savoir plus sur la jeune femme. "Tu fais quelles études?" Tu jurerais qu'elle est plus jeune que toi , sûrement à cause de son apparente surexcitation.

Elle sourit. Dans un geste magistral, Charlie se met à faire le signe JUL, juste pour préciser que si, son surnom est dû à ça. " En vrai c'est faux, c'est juste que c'est drôle. " Elle éclate encore de rire. En plus c'est vrai, elle a rien pris. A défaut, peut-être qu'elle a bu une ou deux bières, et encore, c'est même pas sûr. " Mais siii, j'suis très nette ! Je te le répète encore. " La licorne suit bien tranquillement Mia, trottinant tout joyeusement. Il fait beau, le parc est super sympa. Elle écoute la blonde parler. A la question de cette dernière, elle ne peut s'empêcher de rigoler un peu. Elle fait si jeune que ça ? Charlie s'arrête un instant, fixant bien son amie du jour dans les yeux, avec un petit sourire. " Oh, ben la poudre de perlimpinpin marche bien ! En fait, je suis vétérinaire. J'ai fini mes études y a un an. Et toi ? " Elle se remet en marche, observant ses magnifiques pieds dépareillés. Maintenant que les esprits se sont calmés, on ne la regarde plus de travers. Juste un sourire, un regard moqueur, un petit truc comme ça. Honnêtement, ça ne l'atteint même plus. Il faut dire que de base, elle ne passe pas inaperçue. Ses cheveux méchés, colorés comme ça, aux couleurs de l'arc-en-ciel, c'est pas anodin. Peut-être que si elle rasait tout pour tout reprendre, ce serait encore pire ? Que de réflexions pour un esprit aussi peu philosophe en ce moment. Charlie, elle se remet un peu à tirer la gueule peu à peu. Enfin, elle garde un petit sourire en coin, mais elle ne montre plus une énorme bonne humeur.

Tu fais mine de t'enfuir quand tu vois que Charlie fait le signe de Jul. "Chante tchikita pendant que t'y es, vas-y!" Vous continuez de marcher, les gens ne vous considèrent plus comme deux folles. Quand la jeune femme te dis qu'elle est vétérinaire, cela implique qu'elle a obligatoirement 4 ans de plus que toi, au moins. Tu te demandes si ça se passe vraiment bien avec les clients, et ne peux t'empêcher de lancer "je suppose que tu t'amuses à courir après les animaux, c'est super ça, génial pour les clients, ah bah bravo Charlie ! t'es vraiment une sale petite conne!" Tu sors la phrase issue d'une vidéo qui a fait ta journée la première fois que tu l'as regardé. Cette vidéo, tu l'oubliera pas, et cette réplique non plus.

Alors que tu vois la jeune femme commencer à faire une tête de déprimée -t'aimes pas voir les gens tristes-, tu la regardes malicieusement et après un clin d'oeil, tu lances "eh Charlie, the floor is lava!" et sans plus attendre, tu pars te percher comme une folle sur le muret qui sépare l'enclos des lamas du chemin qu'empruntent les gens.

Charlie, elle se marre. Mia est vraiment sympathique et drôle en plus, alors ça a égayé sa journée, en quelques sortes. " Ouais, mais tu sais quoi, moi ça m'épuise, je n'en peux plus, ça fait une demi-heure que je suis en train de me ressourcer auprès de mon aloe verra qui m'a coûtée une blinde et qui est en train de crever ! Tous les jours ! Courir après des animaux en fuite, des maîtres irresponsables ! " Elle théâtralise la "femme submergée par les problèmes", complètement pliée de rire. Quand est-ce qu'elle ne rit pas en fait, la licorne ? Quand elle casse les pieds. En fait, les deux vont de paire.
Quatre petits mots qui résonnent dans sa tête. "The floor is lava". Au début un peu perdue, Charlie suit l'exemple de la blonde. Elle s'accroche à un arbre, de toutes ses forces, elle grimpe un peu même. C'est compliqué pour elle. Peut-être moins que pour Mia, qui est dangereusement approchée par des lamas. " Fais gaffe, tu vas être mouillée par ces lamas ! Gare aux crachats ! " Elle redescend de son perchoir, toute heureuse. Puis là, il y a cet éclair de génie. Elle s'adresse un peu à tous les passants, à vrai dire. " THE FLOOR IS LAVA ! " Elle a hurlé ça, au milieu du chemin. Dans une course phénoménale, elle va se réfugier sur une poubelle. Quelle grâce, affalée sur une poubelle qui flanche un peu sous ce poids imprévu. La vision de Charlie sur une poubelle, n'est-ce pas charmant ?

Perchée sur le muret, tu fais plutôt peur aux lamas qui ne semblent pas vraiment plus perturbés que ça. Cela dit, il vaudrait en effet que t'évites les crachats -si possible-. Tu cries à Charlie "J'ai grandis avec les lamas, j'me fond dans la masse tu sais!" Puis tu finis par te raisonner et descendre avec regret de ton mur. A peine redescendue, tu entends Charlie crier de nouveau la phrase, qui retentit parmi la foule. Tu cherches un perchoir comme une gosse surexcitée et tu trouves pas, alors tout ce que tu trouves à faire c'est sauter sur le dos de quelqu'un. Tu lances un signe victorieux à Charlie, puis la vois qui s'écrase sur une poubelle. Pliée en deux -comme le conteneur de déchets-, tu descends de ton perchoir, qui commençait d'ailleurs à s'impatienter pas mal, tu rejoins la fille à chevelure arc-en-ciel. T'as un peu perdu la notion de réalité, en jouant comme ça. ça faisait bien longtemps, d'ailleurs. Pas que ça t'avais manqué de courir comme une gosse, mais en fait si , un peu. Tu souris à la jeune femme et demande "T'as fait tes études de véto à Lyon?" Tu commences à regarder l'heure, parce que t'es partie en plein après-midi de chez toi, mais tu sais absolument pas depuis combien de temps t'es là.

Elle est comme ça Charlie. D'un coup, ça part. Du tac au tac. Elle voit Mia perchée sur le dos d'un passant, et elle sourit, c'est tout juste si elle ne la félicite pas. C'est complètement fou, sauter sur quelqu'un, sur un inconnu, sans savoir qui il est, comment il peut réagir. Elle éclate de rire. Ensemble, elles repartent. Vers un endroit encore inconnu du parc. Une destination au choix. " Ouais, c'est ça. J'ai fais mes études sur Lyon. Du coup, ça doit faire 6 ans que j'suis là. " Woh. C'est... Enfin, ça fait longtemps que jsuis ici. Elle sourit et regarde autour d'elle. Puis là. Il y a LA révélation. Elle sourit, et en même temps qu'elle pointe du doigt un endroit bien spécial, elle glisse à Mia : " As-tu vu les belles quenouilles ? Derrière, peut-être qu'il y a un petit lac, ou un truc du genre, et que y a des canards. " Elle sourit et court comme une gamine. Elle fouille, elle écarte un peu tout, elle cherche, elle trouve pas, elle râle, ça la fait chier. Charlie, elle est comme ça, des fois elle a des idées éclair, elle essaie de les réaliser. Si ça marche pas, tant pis, si ça marche, tant mieux. Au jour le jour, à l'heure qu'elle veut, comme ça. C'est pas pour autant son mode de vie, à cette tarée de vétérinaire.

6 ans... "oh, t'es plus qu'une habituée alors!" Toi, t'es pas très stable, tu satures plutôt vite de tout. T'as tenu longtemps à Paris, un peu par défaut. Même si tu le reconnais, à Paris y a pas mal d'endroits où on peut s'amuser. Mais quand t'es arrivée ici, ça t'as fait un changement, ou plutôt un renouveau non négligeable. C'est tout toi cette idée de lassitude, ça représente bien la fille qui arrive pas à se poser deux minutes sur un banc, ou à se concentrer durablement, à part quand tu dessines. La jolie colorée attire ton attention vers un point précis du parc. Tu ris, les quenouilles d'habitude ne te marquent pas énormément, mais à travers la jeune femme, ça devient tout de suite plus attractif, un peu comme quelque chose que tu découvres. C'est alors que tu te retrouves embarquée là-dedans, dans la chasse aux canards. Une recherche infructueuse. Tu ferais pas ça toute seule, mais sans savoir pourquoi, cette fille pleine d'énergie te donne la pêche et sa bonne humeur, ou encore son excitation de gosse te donnent le sourire et te rendent aussi enthousiasmée qu'elle. Tu entraînes Charlie ailleurs, puisqu'elle semble très déçue de ne pas avoir vu de canards. "Viens, après tout ne serait-on pas dans un zoo? T'as pas envie de voir un ours? un loup? un serpent?" tu lances d'un air surexcité, comme si cette Charlie était ta petite soeur et que tu devais lui faire afficher un sourire. Pourtant, elle a 5 ans de plus que toi, un métier. Toi, tu sais même pas ce que tu veux faire de ta vie. Mais en attendant, les serpents attendent.

Pas de canard. Charlie, elle est déçue, elle en a marre. Limite en pleurs, elle a échoué dans sa mission. En tant que chasseuse de pokémon, elle serait bien nulle. Puis là, c'est parti. Direction le zoo. Mia l'entraîne, elle la suit, elle a les yeux pétillants. " Lààà ! A gauche les serpents, à droite les louuups ! " Elle court comme une gamine. Les loups, elle adore ça, ça la fascine. Ils vivent en bande - pas du tout comme elle -, ils sont hyper intelligents et ils savent chasser. De vrais animaux sauvages, effrayants dans les mythes et légendes, magnifiques, royaux. Des loups. Elle est assise devant leur sorte d'enclos. Enfin, c'est spécial ici. Mais en tout cas, elle les observe, les dévore des yeux. Puis y a les serpents, c'est vrai. Elle s'approche d'eux, les observe. Magnifiques aussi, plus sauvages, moins... moins "amicaux" que les loups, ils sont moins imposants, peut-être plus craints ? Elle les observe, les lézards, les serpents, non, ça ne la fascine pas autant que les loups, mais c'est intéressant.

fascinée par les loups, un poil encore plus excitée. t'es un peu fatiguée, ça t'as demandé des efforts de satisfaire la "jeune" charlie. tu lâches un petit bâillement et pendant que la vétérinaire contemple les loups, tu restes nez à nez avec un putain de boa, coincé derrière sa vite. il bouge pas, il te plaît bien, zen comme il est. c'est le calme apparent, la tempête dissimulée. t'as entendu un truc, une fois là d'ssus. une nana qui dormait tous les jours avec son serpent, jusqu'à ce que son véto lui révèle que le serpent faisait une ptite analyse de sa prochaine proie pour la gober tout rond un beau matin. tu trouves ça sadique et fourbe, un peu pervers aussi. mais en même temps c'est l'instinct. toi, ton instinct te dis que t'es morte et que tu devrais aller dormir. comme d'habitude, tu vas encore veiller ou te trouver une soirée. tu bailles de nouveau et te retournes vers la licorne émerveillée. "bon, j'sais pas où t'habites, mais moi j'vais pas tarder à me bouger jusqu'à mon lit. donc si tu veux on peut commencer à rentrer à pied" la marche étrangement ça t'emmerdes pas, y a trop de détails autour de toi pour susciter de la monotonie. t'attends charlie avant de te mettre en marche, un peu comme une grande soeur attendrait la plus petite qui traîne des pieds.

C'est vrai qu'il est tard. Charlie, elle a pas vu le temps passer. Alors elle se contente de suivre Mia, de chopper son téléphone et d'y foutre son numéro. " J'te drague pas. Juste pour qu'on se reparle, parce que je t'aime bien. " Sourire brillant, elle rend le téléphone. Ses pas sont grands, elle les pousse le plus loin possible (ou presque), elle avance à un bon rythme. Elle marche, sans trop rien dire. Elle repense à sa journée, ce qu'elle a fait. Les joueurs de pokémon GO chassés, le jeu avec Mia sur "The floor is lava", les loups, les serpents. Les délires passés, les canards, bref, toute l'après-midi avec la blondinette. Elle se remémore tout ça, et vient déjà le moment de partir vers son immeuble. " Bon, moi je vais te quitter, c'est par là. On s'dit à plus tard ? " Elle a l'impression de rapper, dans sa tête y a comme de la musique qui passe, c'est bizarre. Un sourire, un signe de main, elle s'en va, vers son immeuble.

tu souris, elle est quand même vachement sympa cette petite multicolore électrique. t'as pas vu les heures passer, ça t'as changé de ta routine quotidienne. vous marchez toutes deux dans la rue, et la pétillante charlie te dépossède de ton portable. tu sais même pas où elle l'a attrapé, tu ne sais même pas où tu l'avais rangé. bref, la jeune femme te rentre son numéro, t'es contente de faire des connaissances, toi la nouvelle fraîchement arrivée par ici. tu souris et réponds à la licorne "pas de soucis, à plus charlie!" puis tu t'éloignes vers ton appart, tes colocs, ton lit, t'es morte en cette belle fin de journée.