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Message par Baraa Lun 3 Juil - 20:59



"les présentations"




Tu sais qu'il faut le faire. Il faudra bien le faire un jour ou l'autre. Autant que ça soit maintenant. Vous ne pouvez pas tout faire ensemble. Il faut s'éloigner, même si c'est dur. C'est comme un pansement, plus tu l'arraches vite et moins t'as mal. Du moins, c'est douloureux sur le coup mais, ça passe rapidement. C'est pas forcément facile de quitter ta soeur. C'était plus simple de quitter une famille qui n'était pas vraiment la tienne plutôt que de se séparer du seul lien auquel tu tiens. Ta jumelle, ton double, ton calvaire au quotidien. Elle te supporte Israa. Elle te supportera toujours. Est-ce que les autres vont en faire autant ? Seul le temps pourra effacer tes craintes. Ton coeur bat à tout rompre, tes pupilles se dilatent et tes mains deviennent moites. Tu ressers l'emprise que tu exerces sur les sangles de ton sac et inspires fortement. Ça te démange, t'as envie d'appeler Israa. Putain Baraa, si elle a réussi ta frangine, tu peux en faire de même. T'es plus une enfant. T'es grande. Prends ton courage à deux mains et arrêtes de flipper comme si tu t'apprêtais à quitter cette planète pour une terre inconnue. C'est pas si terrible que ça. C'est même un jeu d'enfants quand on y réfléchit. Tu gravies les marches d'escaliers jusqu'au deuxième étage, tu tournes cette foutue poignet et tu blablates avec des futurs colocataires. T'es plutôt sociable. T'es douée pour raconter tout et n'importe quoi, pour combler les vides et faire la conversation. Sans que tu t'en aies rendu compte, ton subconscient t'as amené jusqu'à la porte vingt-et-un. Tu lèves les yeux au ciel d'un air désespéré et tu tournes la poignet de porte. Tu fonces tête baissée à l'intérieur, tentes de faire rentrer ta grosse valise. Tu forces un peu et sers les dents pour ne pas laisser échapper quelques jurons qui te brûlent la langue. Lorsque cette dernière franchit enfin le pas de la porte, tu redresses la tête en plaçant une mèche de cheveux derrière l'oreille, à bout de souffle. C'est seulement à cet instant que tu te prends conscience du fait que tu n'es pas seule. Non, un de tes colocs est déjà présent sur les lieux. Tu te recroquevilles sur toi-même en te bouffant la lèvre inférieure, super mal à l'aise pour le coup. " Excuse-moi, je pensais être la première... Je... Mh... On peut la refaire ?! " Du doigt, tu pointes la porte d'entrée qui se trouve juste derrière toi. Tu laisses ta valise dans un coin et sans attendre sa réponse, tu sors de l'appart en refermant derrière toi. Une fois de l'autre côté tu te frappes le front. T'es vraiment idiote quand tu t'y mets. On dirait une blondasse sans cervelle qui ne sait pas comment s'y prendre. C'est un coup à te faire passer pour une cinglée. Belle réputation ! Bravo Baraa ! Tu te racles la gorge et tu frappes à la porte, attendant qu'on vienne t'ouvrir.

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Message par Invité Lun 3 Juil - 21:04

warsan, sac gucci à la main, talons qui font du bruit sur le macadam. elle a l'air tout droit sortie d'un autre monde, la môme, avec son port de tête altier. sourire paumé sur ses lèvres savamment dessinée de dior (ce qu'il reste de son foutu maquillage), elle avance. ne regarde pas vraiment les visages qu'elle passe. ceux qui se rappelleront d'elle comme la gamine qui avait tout et qui n'a plus rien. certains la verront bientôt dans son uniforme, à patrouiller dans les rues. parce que warsan ne savait pas quoi faire de sa vie. alors elle a tenté la réserve. puis la gendarmerie. c'était un job assuré, un bon statut dans une société qu'elle ne peut pas supporter. la colocation. froncement de sourcils quand elle tombe sur l'immeuble. quartier animé qui vibre jour et nuit avec les commerces. quartier lumière, quartier étoile, dont les immeubles illuminent les nuits noires. froncement de sourcil face au digicode. soupir. rentre celui qu'on lui a donné, quand elle a dit qu'elle avait besoin de vivre quelque part. elle a un bout de papier dans la main qui agrippe le sac à main: appartement 21. nombre maudit qu'elle exècre parce qu'il résume en somme sa longue descente en enfer. mais warsan est tout sourire quand elle monde les escaliers, fausse et précieuse dans ses habits taillés. elle monte, warsan, avec ses talons vertigineux, parce qu'elle a besoin de réfléchir. respiration suit respiration jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'une carcasse oxygénée qui monte des foutus escaliers. appartement 21. une demoiselle devant qui toque comme une forcenée. surement une colocataire vu son air un peu paumé. sourire encore sur les lèvres de la princesse. 'hey. je suis warsan. visiblement ta nouvelle colocataire.' qu'elle annonce en sa plaçant dans son champs de vision, clin d'oeil travaillé, suivi d'un regard sur la porte. 't'as pas la clé pour rentrer?' qu'elle demande alors qu'elle commence doucement à explorer le font de son sac pour le trousseau qu'elle est persuadée d'avoir déjà paumé.
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Message par Invité Lun 3 Juil - 23:08

LET'S GO HOME // Une paire de basket usée crachait contre les marches de l'immeuble, ignorant l'ascenseur qui pourrait le mener à l'étage promis. Il était pas si pressé que ça, alors il prenait son temps. Glissant sur les marches infinis de l'immeuble aux murs défraîchis, le teint pâle et la bouche fermée, ses baskets criaient au demi-tour. Un coup de talon et il pouvait retourner à la rue et l'errance de ces derniers jours. Passer d'appartements en maisons, squatter les maisons abandonnés, bouffer l'âme généreuse de ses amis et des inconnus. En un haussement d'épaule, il se barrait de chez eux sans un merci ni au revoir. À quoi bon, se disait-il, à part utiliser un peu d'eau et un matelas le reste n'était que futile. Comme ses pensées, comme son corps qui ralentissait de plus en plus à la vue de l'étage venant à lui. Ça lui tombait dessus comme le monde sur les épaules d'Atlas, il l'avait cherché -ou pas vraiment- c'était lourd et encombrant, sans pour autant trouver d'autres solutions pour s'en sortir. Le gosse avait encore accès au compte de sa mère, crachant l'argent dont il avait besoin pour les mois prochains. Loyer, sortie, argent jeté en l'air ou par la fenêtre. Une liberté nouvelle et effrayante qui lui donnait envie de rendre son déjeuner sur ses si jolies baskets trouées. Un rayon de lumière traversa sa rétine sans aucune pitié, lui montrant son nouveau palier. Son chez-sois qu'il allait devoir partager avec d'autres êtres humains. Des automates avec une vie sociale, une histoire, des mots, des paroles, des respirations, des habitudes et des mimiques. C'est qu'il pétait déjà un câble le gosse. Il s'avança, fixant les deux femmes attablées devant une porte. La sienne. La leur. La numéro vingt-et-un qui ornait sa clé d'argent. Un sourire aurait pu passer, une formule de politesse pour détendre l'atmosphère et faire connaissance devrait sortir de ses lèvres, de ses lèvres fait de béton plaquée contre son visage dans une expression monotone. Ça sort pas, alors il passe son tour dans un silence religieux. Simon ouvre la porte d'une main froide et tremblante. Il crève de peur le gosse, il voudrait rentrer chez maman et lui demander un peu plus d'argent pour se payer un appartement solitaire, une maison perdue dans un coin du monde. Paumé, sans personne autour. La quatrième personne du lot s'offre à lui, face à sa personne, déjà bloqué dans cet appart totalement maudit. « Simon. » qu'il sort à la manière d'une phrase entière à l'intention du mec planté devant lui. Y'a pas plus de sourire, y'a pas de poignée de main, juste un corps qui déambule avec son sac sur les épaules. Simon perd pas de temps, il en a déjà assez perdu à parler alors il se déplace d'un air fantomatique dans l'appartement à la recherche d'une chambre tranquille. D'une porte mystère qui déboulerait sur un monde à la narnia. Décevant de ne se retrouver qu'avec de porte banale. Trop banale pour sa gueule.

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Message par Invité Mar 4 Juil - 0:31



"les présentations"




T’aurais pu tourner les talons, raser les murs jusqu’à la sortie, t’extirper de cet immeuble et des griffes de cette nouvelle vie. T’aurais pu. Et pourtant, t’étais là, au beau milieu de ce couloir, quelques sacs en main, bien plus léger que ton cœur à cet instant. T’étais passé un millier de fois non loin de cette tour. Tu l’avais vu et revu. Elle t’a dévoré. Bête sauvage, enfermée entre quatre murs. Un peu d’obligation, beaucoup d’appréhension. Tu te sentais comme un gosse présenté à ses nouveaux camarades. Année scolaire qui durera une éternité. T’étais là pour un mois, un an, un millénaire, tu savais pas trop, tu lançais les paris, t’allais finir par planter tes crocs saillants dans un de tes colocataires, tu finirais les poings dans les murs, la gorge brûlée par les mots crus, roulette russe, c’était la surprise. Bruits suspects, silhouettes qui se dessinaient dans l’encadrement de la porte, nouveau monde. T’as pas assimilé les visages, les corps qui se mouvaient devant ta petite personne et les éclats de voix qui se perdaient à tes oreilles, pas de suite. Il t’a fallu du temps. Un prénom qui résonne entre les murs, un homme, deux femmes, c’était équitable, c’était déjà ça. Un sourire qui se dessinait sur tes lèvres, un rictus de politesse, de respect, quelque chose comme bonjour, salut, on est dans la même merde, j’ai pas demandé à être là, un truc qui transpire la gêne. « Cesario » Quelques lettres lancées contre le vent. On t’avait peut-être entendu ou ignoré, tu t’en fichais pas mal. T’as suivi le mouvement. Pas de motivation. Pas d’ambition. T’avais envie de te trouver ton foyer, ta bulle, ton cocon, y poser ton cul, y rester, y mourir. T’as attrapé une première poignée. Elle ne t’avait pas appelé, réclamé, aguiché, elle était là, tout simplement, comme toi à cet instant, rencontre impromptue. Alors tu l’as poussée, doucement, lentement, pour y découvrir un lit qui n’attendait qu’un corps pour l’embrasser, un bureau qui n’espérait qu’un esprit pour l’exploiter, un extérieur qui ne voulait qu’une âme pour l’habiter. Léger sourire. Ça serait la tienne. Point. « J’prendrai cette chambre. » C’était clair, précis, pas de discussion, t’es tombé dessus. « C’est la plus proche de l’entrée, ça sera moins chiant pour vous quand j’rentrerai » Si tu rentres un jour. « Ah, et j’fume. » Beaucoup. Trop peut-être.   

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Message par Baraa Mar 4 Juil - 10:50



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T'as rien compris à la vie. Tu sais même plus comment on fait. C'est quoi la politesse ? Une poignée de mains ? Un sourire ? Un bonjour ? Tu sais plus toi alors, tu recommences et tu croises les doigts pour qu'il prenne les choses en mains, le gars qui se trouve à l'intérieur. Tu sais Baraa, celui que t'as laissé en plan quelques secondes auparavant parce que t'as paniqué. Il doit bien se foutre de ta gueule derrière cette porte à l'heure qu'il est. Tu secoues la tête. T'as frappé mais, y a une fille qui est arrivée entre temps. Tu les as entendu ses talons claquer contre les marches en bois. Ses longues et fines jambes se sont dressées devant toi. Tu t'es fait toute petite devant la grandeur de cette femme. Ouais elle, c'est pas une gamine. Elle, elle doit savoir comment on fait. Elle en impose, elle inspire le respect. Et puis, elle s'est présentée. T'es restée bouche bée un court instant parce qu'elle est impressionnante quand même. Elle est belle aussi... Warsan. Tu lui as alors souri, tendant machinalement ta main en sa direction. " Baraa, enchantée ! " Elle te demande ensuite si t'as la clé. Tu restes bête. Tu te balances d'avant en arrière, baskets aux pieds, mains dans les poches. Putain, qu'est-ce que tu peux répondre à ça ? D'ailleurs, est-ce que tu l'as la clé ? T'en sais rien. Y a le proprio qui a du te la filer et t'as du la perdre... ou tu l'as rangé dans ton sac. Ouais, c'est peut-être ça. Ta nouvelle coloc, elle retourne son sac à main et toi, tu cherches encore tes mots. " Ben en fait, y avait un gars là-dedans et j'ai fait une entrée assez weird alors, je me suis dit qu'il fallait que je ressorte ! " Tu fais des gestes avec tes bras, comme si ça pouvait l'aider à comprendre. Pas à comprendre la situation mais, à te comprendre toi, petit être bizarre que tu es. C'est dingue. Elle aussi elle va te prendre pour une cinglée. Le dernier arrive. Peut-être que cette fois-ci, tu vas passer pour une fille normale. C'est ta dernière chance Baraa. Tu souris en l'observant le jeune homme. Tu t'apprêtes à balancer un truc cool histoire d'engager la conversation mais le type, il passe devant vous, sans sourire, sans vous adresser ne serait-ce qu'un simple regard. Tu te surprends même à te décaler davantage pour le laisser pénétrer à l'intérieur de l'appartement. De votre appartement. Il a pas l'air d'humeur le garçon. Du coup, tu tortilles tes mains l'une dans l'autre en essayant de savoir comment te comporter. Finalement, c'est encore plus dur que ce que tu avais imaginé. Il te erre dans l'appartement, tu restes sur le pas de la porte. Tu te dresses sur la pointe des pieds et tu t'exprimes un peu plus fort : " Moi c'est Baraa ! " C'est pour l'encourager à parler. Pour qu'il fasse attention à vous aussi. Bah ouais, c'est pas parce que t'es une fille qu'on a le droit de te snober de la sorte. T'aimes pas ça, quand on fait pas attention à toi. Et puis comme ça, tout le monde sait comment tu t'appelles. C'est cool. Cesario, il ouvre la première porte et il dit que c'est sa chambre. De nouveau, tu essaies de te frayer un chemin pour admirer l'espace. " Moi aussi j'fume ! " Ajoutes-tu alors en levant la main d'un air timide. Comme ça, il va croire que tu veux lui voler sa chambre. C'est pas spécialement le cas. T'as pas vu les autres et puis, il sourit c'est que ça doit vraiment lui plaire. T'as pas envie d'être chiante, pas maintenant. " Mais, c'est ta chambre. Y a pas de soucis ! " Tu hausses les épaules et tu te tournes vers les autres du moins, vers Warsan. Est-ce qu'elle approuve ? Est-ce qu'elle va faire une scène ? C'est dur de savoir lorsqu'on se trouve en compagnie de parfaits inconnus. 

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Message par Invité Mar 4 Juil - 20:57

elle est mignonne, la colocataire. dans le genre enfance paumée, rêves bafoués. elle a un petit air innocent qui la fait briller, elle a l'aura solaire des gens spontanés. alors warsan, elle sourit, se détend un peu. c'est plus facile d'exister quand les gens sont beaux, quand les gens sont heureux autour d'elle. ça lui donne moins envie d'hurler, ça l'empêche d'aller clâmer une chambre et de s'y enterrer. 'ravie de faire ta connaissance, baraa.' qu'elle prononce, de l'accent qui vient de loin. des syllabes désintéressées qui essaient, essaient fort d'avoir l'air sincères. tête qui se penche doucement alors qu'elle l'observe, avant de demander pour la clé. de chercher. main paumée dans gucci quand le fantôme passe et traverse sans même faire attention à elles. sourcil haussé. mine fermée. la môme qui remet son sac sur son épaule et qui se tourne vers baraa. 't'aurais pas dû.' qu'elle murmure. 'allez, viens.' et warsan, un peu comme souvent, elle rentre tête baissée dans la fournaise. cliquetis incessant de ses talons qui font vibrer le sol partout où elle passe parce que la princesse veut signaler son arrivée. y'a des cris, surtout baraa qui veut se faire entendre. ça amuse san, la façon dont la colocataire essaie désespérément de se faire une place dans l'espace que les garçons refusent de partager. ça l'amuse et ça la dégoûte un peu, quand on sait que baraa va autant payer qu'eux mais qu'aucun ne fait vraiment attention à elle. ça se voit qu'ils ne l'ont pas choisi, la colocation. ça se voit aussi qu'ils sont légèrement malpolis et plus qu'arrogants. ça la dérange pas, warsan. elle est née dans un monde où connard est le titre le plus glorifiant qu'on puisse vous donner. 'tout le monde fume, c'est le 21ème siècles les gars.' puis une pause, regard vers les portes. 'c'est comme ça que vous allez vous la jouer? le premier à la porte prend la chambre?' qu'elle demande, pas vraiment incrédule, plus sarcastique. warsan, elle s'en fout. si la disposition ne lui plait pas, elle s'arrangera pour changer les choses en sa faveur. parce que fantôme et douchebag ne peuvent rien contre l'enragée. c'est juste que y'a baraa, et ce ne serait pas juste de la reléguer au dernier plan parce que messieurs ne veulent pas être un tant soit peu courtois.

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Message par Invité Mar 4 Juil - 23:14

LET'S GO HOME // Y'a bien une voix au loin qu'il entend, une sonorité qui ricoche contre ses tympans comme un mot ou un prénom. Baraa, un truc qui lui donne un frisson noirâtre dans le dos en plus du nuage gris qu'il traîne depuis ce matin. Simon l'égoïste veux pas connaître leur prénoms, il ne veux pas les entendre, il ne veux pas les voir. Simon l'égoïste il rêverait de se rouler en boule là maintenant, au milieu de la cuisine ou du couloir, entre des draps inconnus ou dans le fond d'une baignoire. Tous dans le même bateau, qu'il se dit ; une barque, un yacht ou rien qu'une planche de bois, ils ont tous finis par devoir partager le même appartement pour une durée indéterminée. Situation précaire, situation d'urgence pour quelques mois, situation familiale, situation ridicule et alors, qu'est-ce que ça lui passe au dessus. Il retourne à ses cinq ans, quand il faisait la gueule parce que sa mère voulait pas lui payer les derniers chaussures à la mode. Une gueule morne, une voix fébrile et les yeux rouges métalliques parce que ça ne va dans son sens. Parce que rien ne va dans son sens. L'impression que le parquet va s'effondrer sous ses jambes, qu'il sera engloutit pour un meilleur avenir lui pince une joue, puis l'autre avant de le claquer contre la réalité. Bloqué dans cet appartement, la main sur la poignet d'la quatrième porte qu'il ouvre, il réfléchit plus trop. Il voit un lit où il peux balancer son sac à dos dessus. Propriété privée, son nouvel havre de paix lui crie à l'aide. Trop longtemps que l'odeur de citronnelle n'as pas épousée le parquet. Il hésite un instant à s'enfermer à double tour dans cette piaule, à lever un doigt à ces étrangers et se laisser crever sur le lit qui semble putain d'moelleux, mais y'a un de ses pieds qui tourne le talon légèrement vers la droite. Possédé, c'est ce qu'il racontera à ses gamins plus tard, son corps se tournait vers le groupe émettant une bonne dose de CO² qui allait pourrir son environnement pour les prochains jours, mois, années. Il regarde la foule de loin, une épaule posée sur l’embrasure de son nouvel enclos. La gosse de riche qui s'avance avec ses talons de marque, ça le fait bien rire de la voir s'habiller défiler de mode Paris 2017 alors qu'elle se retrouve trois étages plus bas en colocation. Elle ouvre sa gueule un peu trop, beaucoup trop pour ses tympans fragiles à la merde qui passe toute la journée dans ses oreilles. « On aurait dû dire les femmes d'abord pour pouvoir nous traiter de macho misogyne ? On est sur la même marche du podium t'sais, le jeu on l'a d'jà tous perdus. » sinon Simon il serait pas ici, mais encore à squatter chez sa mère une main dans le caleçon et l'autre sur la manette de jeux vidéos, buvant à la paille son milk-shake fraise comme le gamin pourri gâté qu'il aime tant être. Et ce petit sourire aux coins des lèvres de con de bas étage, ça veux pas dire grand chose, mise à part qu'il voudrait bien crier à l'aide maman.

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Message par Invité Mer 5 Juil - 1:08



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Et t’étais là. Et tu soupirais. Des âmes errantes, presque silencieuses, un peu tendues. Tu pouvais sentir les tensions d’une vie imposée, d’existences traînées dans la boue jusqu’à cet appartement. Portes de l’enfer ou purgatoire, t’savais pas vraiment si t’allais tenir, si tu serais capable d’évoluer au milieu de corps aux odeurs inconnues, aux mouvements étrangers, aux habitudes dérangeantes. C’était à double tranchant. T’avais lancé ton prénom sans grande motivation. Grain de sable avalé par cette tempête qui se profilait à l’horizon. D’autres poussières se perdaient derrière ton dos. T’avais pas entendu. Pas distinctement. T’allais les oublier. Ils passeraient dans ton esprit sans vraiment s’y ancrer, ça viendrait avec le temps, peut-être. T’as préféré explorer plutôt qu’apprendre l’identité de tes colocataires. Ambiance donnée. Tu ne les aimais pas spécialement, eux non plus, c’était dit, c’était suggéré. La distribution des chambres n’allait rien arranger. Se battre, griffer, gifler frapper de mots et d’arguments. T’en étais las d’avance. Alors t’as ouvert cette porte qui te faisait barrage. T’as posé ta main sur la poignée froide. Première découverte. L’unique. T’allais pas débattre, t’allais pas te justifier, elle était à toi, premier arrivé, premier servit. Grand enfant. On se bousculait, on te frôlait, on te touchait. Grimace. Petite tête brune creusant un espace entre ton corps et l’encadrement de la porte, tu t’es décalé. Des éclats de voix qui se perdent à tes oreilles et dessinent sur ton visage un léger sourire qui transpire la gêne. Elle viendrait dans ton espace vital partager une cigarette ou deux. Elle viendrait probablement te parler, rire avec toi. Cauchemar. Des mots qui ricochaient. Timbre cru. T’as haussé un sourcil, les bras croisé sur ta poitrine, rempart humain que rien ne pouvait réellement atteindre. Contre-attaque. Lion et lionne. Éclats masculins qui résonnaient non loin de toi et ton regard qui se tourne machinalement vers l’homme dont le blase t’échappait. Tes yeux, comme des balles de tennis lancées à toute vitesse vinrent se heurter à cette silhouette féminine qui s’opposait farouchement à ton choix. « Et pourquoi pas ? j’sais pas, t’as une autre idée ? Dans tous les cas on va s'mettre sur la gueule à un moment ou à un autre. » Sourire narquois. Sourire moqueur. « J’suis tombé dessus, c’est la mienne, point. » Ton bras qui se tendait, ton sac qui fendait l’air, et finalement, l’impact. Le bout de tissus rigide s’était éclaté sur le lit. Bien visé garçon. « T’es p’tètre une princesse sapée avec des fringues qui t’ont coûtés la blinde mais c’est pas pour autant qu’on va s’plier à tes exigences, chacun sa merde. » T’as traîné ta carcasse jusqu’à ta chambre, faisant rapidement le tour avant de te planter devant l’entrée. Barrage infranchissable. « C’est ma chambre. Démerdez-vous pour les autres. » Sale gosse.  

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Message par Baraa Mer 5 Juil - 1:59



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T'expliques rapidement pourquoi t'es ici, de l'autre côté de la porte. A croire que tu as la trouille d'y mettre à nouveau les pieds. C'est que t'as envie de faire les choses correctement pour une fois dans ta vie. Peut-être que t'en as marre d'être une erreur, une tâche au milieu du tableau. Tu veux exister pour quelqu'un du moins, pour tes futurs colocs. Tu ne veux pas qu'on te déteste à peine arrivée. Tu fais des efforts, beaucoup d'efforts. Tu prends sur toi pour paraître normale. Plus tu te concentres sur ta personnalité et plus la vraie Baraa prend le contrôle de ce petit corps dans lequel ton âme perdue réside. Warsan, elle a l'air sympa. Elle t'intimide c'est vrai mais, elle a l'air sympa malgré tout. Tu aimes son sourire, il est communicatif. Elle a un accent qui la rend encore plus jolie, encore plus mystérieuse. Elle vient pas d'ici Warsan. Ça te donne davantage envie de la connaître. T'aimerais bien savoir ce qu'elle fout là avec son sac de luxe et ses talons vertigineux. On dirait une gosse de riche, une enfant égarée au milieu d'un quartier qui ne lui correspond pas. Le type qui arrive après, il a l'air plus dans son élément. Il se fond dans le décor. Ses baskets sont cool mais, t'as pas le temps de faire de commentaire là-dessus, il ne t'en laisse pas l'occasion. A la place, il pénètre dans votre demeure comme on entre dans un moulin. Il ne vous adresse pas un mot, pas même un regard. Alors Warsan, elle semble énervée et elle te dit que t'aurais pas du. Que t'aurais pas du faire ce que t'as fait, que t'aurais du rester à l'intérieur et t'installer parce qu'après tout eux, c'est ce qu'ils ont fait. Tu lui souris en haussant les épaules. T'as encore de l'espoir. Tu veux pas baisser les bras maintenant. Ce n'est que le début. Ta nouvelle coloc, elle entre la première et tu décides de la suivre de près. Elle a l'air de s'y connaître. Toi, t'as peur de te faire bouffer dès ton arrivée. Tu sais pas encore que c'est exactement ce qu'il va se passer. Tu cries ton nom malgré tout. Tu sais qu'on va pas le retenir. Encore moins la tête de nœuds qui semble n'en faire qu'à sa tête. Actuellement t'es en train de te demander si tu vas réussir ou non à t'entendre avec lui. Il semble vraiment fermé. T'aimes pas les gens fermés toi. Le premier, il choisit sa chambre, il dit qu'il fume. Tu fumes aussi. Tout le monde fume qu'elle dit Warsan. C'est vrai que c'est un effet de mode. Société de consommation quand tu nous tiens. Tu essaies de te frayer un chemin pour admirer l'espace malgré tout, même si c'est à lui. Ça, tu l'as bien compris. " Elle est plutôt jolie ta chambre ! " C'est ce que tu murmures calmement, gentiment, doucement en souriant faiblement. Parfait contraste avec les mots crus et froids qu'elle emploie Warsan. En même temps, l'autre type, il a aussi choisi sa chambre. Il a posé bagages et il ne reste plus que vous deux. Ça lui plaît pas à la jolie brune et elle n'hésite pas à le faire savoir. Elle n'est pas là pour faire ami-ami. Elle s'en fout pas mal de ce qu'on peut penser de sa petite personne. Warsan, elle impose le respect seulement les deux mecs, ils n'ont pas l'air de se laisser faire. En même temps, qui se tait lorsqu'une femme ouvre la bouche ? D'ailleurs, au cours de cette altercation, tu comprends que le petit dernier, il est pas là par choix, c'est une obligation. Toi qui étais toute contente à l'idée de faire partie d'une nouvelle colocation... L'excitation redescend rapidement et tu te fais toute petite tandis que le combat semble avoir débuté. Pas de répit, pas d'intro, on attaque direct. Les mots fusent. On parle d'échec. On parle de princesse. C'est vrai que Warsan, elle ressemble à une princesse tout droit sortie d'un conte de fées. Toi, si tu devais être comparée à l'une d'entre elles, tu serais la princesse du ghetto avec tes petites baskets blanches et ton sac à dos. Rien de bien glorieux. Passé bancal. Famille déchirée. Père absent. Mère inconnue. Chacun sa merde. Ok, c'est comme ça qu'on s'la joue. Tu fixes tes chaussures, t'effleures le sol du bout des pieds. Comment tu peux exister au milieu de ces grandes gueules qui se bouffent le nez à peine rencontrées ? Tu soupires gamine. Triste vérité, il va bien falloir que quelqu'un abdique. Y en a un qui campe devant sa chambre par peur qu'on la lui dérobe. L'autre, il la jauge du regard. Le silence est pesant. Tu décides de rompre ce malaise. " Tu peux choisir entre les deux qui restent si tu veux ! " Tu sais pas si ça lui sera suffisant mais au moins, t'essaies. Tu t'en fous pas mal toi, de la chambre que tu vas occuper. A vrai dire, tu te demandes si tu seras là souvent. Pour le moment, tout ce dont tu rêves, c'est de t'enfermer dans un placard pour en ressortir une fois qu'ils seront tous partis. Bande de sauvages. Tu ressers davantage ta poigne autour des sangles de ton sac et tu décides de visiter le reste. Cette partie dont tout le monde semble se contrefoutre. Le salon. La cuisine. La salle de bain. Même les toilettes y passent. T'ouvres toutes les portes en faisant bien attention à ne pas toucher aux poignets déjà interdites, celles gardées par des pitbull sans merci. Le salon est plutôt sympathique mais, c'est dans la cuisine que tu t'attardes. Tu ouvres tous les tiroirs à la recherche de quelque chose de nouveau. T'aimes bien les surprises. Un utile qui te serait inconnu. Un objet qui n'aurait rien à foutre dans cette pièce. Ton attention tout entière est basée sur cette mystérieuse chasse au trésor.

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Message par Invité Mer 5 Juil - 2:22

elle les jauge de son mètre quatre-vingt, les bras croisés sur la poitrine, l'air profondément ennuyé. elle savait que les gens étaient malpolis, par ici, on le lui avait dit assez de fois pour que la simple idée soit gravée dans son esprit comme le pire des préjugés. mais elle s'était dit, si j'finis coincée dans un trou à rats, peut-être qu'ils auraient au moins l'intelligence de pas jouer avec le feu. non. ils sont malpolis, avec leurs mots à demi-prononcés et leurs airs savants. 't'es pas un macho misogyne, sweetheart. juste un connard.' qu'elle annonce simplement, avec la même voix qu'elle utiliserait pour parler de la météo, parce que san est déjà passée à autre chose. parce qu'elle s'en fout, au fond, des chambres, de l'appartement. elle est là parce que son autre vie n'était plus pour elle. parce qu'on l'a foutue à la porte sans autre forme de procès. ce n'est même pas une défaite, au fond. juste un accident. juste warsan étant warsan, un peu trop connasse, un peu trop princesse, un peu trop lunaire, un peu trop volcanique. 'c'est pas parce que t'es un looser qui n'a plus accès aux jupes de maman qu'on est tous dans ton cas.' qu'elle rétorque, sans vraiment savoir si elle s'approche un tant soit peu de la vérité. elle s'en fout. elle aussi, maman ne voulait plus d'elle. maman lui a dit de prendre ses affaires et quitter la maison si elle ne voulait pas arrêter ses conneries. (ses conneries c'était les soirées qui s'éternisaient, les filles qu'elle ramenait, les lendemains où elle refusait de se lever. mais surtout les filles. parce que chérie, voyons, la bisexualité n'existe pas. et ma fille, non, ma fille ne peut pas être gay. apprends à te débrouiller, ça te rafraichira les idées.)

puis y'a douchebag qui parle, celui dont warsan n'a même pas entendu le nom. celui qui a l'air encore plus paumé que le fantôme. 'chacun sa merde? on...' elle montre baraa d'un coup d'oeil. '...paie autant le foutu loyer que vous. je vois mal en quoi mes vêtements obligent baraa et moi à finir dans les plus petites chambres.' une respiration, sourire sardonique alors qu'elle balaie le reste ses mots d'un geste la main pour se détourner des garçons. warsan, elle ne veut pas jouer des poings. elle fait ça déjà assez souvent. (elle a passé un an à ça, démonter son pistolet, le remonter, mettre à terre des individus sans visage dont elle se foutait. tout ça pour obtenir un concours dont elle se fout. pour un job qu'elle ne supporte qu'à moitié.) sourire amusé cela dit quand elle entend baraa. elle a l'air d'essayer, la môme. vraiment. elle a l'air de faire tout ce qu'elle peut pour que la réalité se contorsionne et rentre dans les limites de son rêve. et ça la rend triste, san, que les choses se passent comme ça. malgré l'air de connasse qu'elle porte comme emblème, san, elle est pas totalement égocentrique. elle voit le reste du monde, des fois, mais suffit qu'elle porte un peu attention aux détails pour que ça lui brise le coeur. 'hey, princesse.' elle appelle baraa, sourire amusé. 'choisis ta chambre, je prends celle qui reste. je ne compte pas passer mon temps dans ce trou, de toute façon.' surtout vu la compagnie, qu'elle ne rajoute pas. même si elle le pense assez fort pour les mots vibrent dans le silence qui suit.

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Message par Invité Mer 5 Juil - 12:02

LET'S GO HOME // Miss Gucci se la ramène en regardant le monde du haut de ses talons, faisant sa loi comme pour prouver qu'elle n'était pas aussi misérable que les autres, qu'elle portait un truc en plus dans le fond de son sac à la mode. C'est ce qu'il redoutait, tomber sur des personnes aussi bornées que lui. Quatre pauvres corps qui se plantent, qui bougent, qui restent perchés dans leur monde de paillette et d'amour alors qu'ils ont fini dans la même pièce. Simon pourrait fermer sa gueule, rentrer dans sa chambre et laisser le temps et les tensions s'apaiser calmement pour le bien de la colocation. Mais l'égoïsme qui le colle à la peau depuis des années creusa encore un peu plus son nid dans la cavité buccale du gosse. Il parle pour lui, il agit pour lui, il ne vit que pour lui après tout, s'il voit le monde à travers ses yeux c'est pour une bonne raison. « Connard et t'inventes pas le monde, c'est mieux qu'tu t'en rends compte maintenant qu'plus tard. » c'est comme regarder la télévision et ce genre de feuilleton à deux balles dont, tu connais les répliques avant même que les acteurs ne bougent leurs lèvres. Elle va pas le ramener à la raison avec quelques insultes, c'est pas la princesse de la déchéance qui va lui montrer que l'monde il tourne pas qu'autour de ses baskets. Madame Chanel elle ferme toujours pas ses lèvres rosés, elle continue à parler comme si le monde devrait s'arrêter et l'écouter. C'est bien ce qu'il fait comme un gosse sur la défensive en manque de sucrerie, ça écoute pour cracher des paroles odieuses avant de courir après le marchand de glace pour ne pas se faire frapper.  « Donc c'est parce que papa te couvres toujours de billet qu't'es là ? Que maman t'appelles tous les soirs pour t'endormir sur la musique de Chopin ? Ou parce que t'as plus d'tune, mais ça t'fait trop mal d'l'avouer. » elle touche bien, elle touche délicatement mais ça tirerait d'trop sur ses muscles, de bouger un centimètre de son visage. Donc le gosse il bouge pas. Donc le gosse il sourit pas. Donc l'égoïste reste planté devant sa piaule, il garde les cernes sous les yeux et le regard bancale dans le vide. Y'a qu'une chose qui bouge, son sac échoué sur le sol de sa chambre et ses mains dans les poches, campant sur ses positions. Qu'elles dorment dans la chambre de bonne, qu'elles dorment à terre, qu'elles bouffent sur le sol, qu'elles crèvent sur le palier ou devant ses yeux, ça lui fait pas grand chose. C'est pas son problème, qu'il dira.
Faut croire que les talons de la misère n'ont pas touchés qu'une personne, puisqu'une nouvelle bouche s'ouvre. Ses yeux se déplacent lentement vers la nouvelle silhouette qu'il avait à peine dévisagé, au prénom qui tente encore d'atteindre ses oreilles. Y'a Baraa, y'a l'ancienne riche et y'a Cesario qui vient tout juste de passer la barrière de la mémoire. Il a du tact, il répond sans grande envergure à l'autre qui prend son temps pour laisser filer de nouveaux serpents à travers ses lèvres et ça lui fait un peu plaisir. Ils n'ont pas la même ambition et ça se voit à son visage, à sa conviction de se foutre des autres ou de garder la chambre pour lui. Ça lui plaît sans lui plaire, parce que dans le fond son cœur n'en a toujours rien à battre. Simon entend encore quelques paroles, des mouvements à sa droite et sa gauche, quelques vibrations cosmiques dans ses jambes mais il est déjà parti sur la cinquième planète du système solaire. T'as que Baraa et son bordel monstre qu'arrive encore à lui redonner la lumière de la terre pour quelques secondes maximums, le reste semble échoué sur une plage faite de nuage bleu nuit.

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Message par Invité Mer 5 Juil - 14:33



"les présentations"




T’aurais p’tètre dû faire demi-tour, finalement. Tourner les talons, claquer la porte, raser les murs et disparaître. Continuer de vivre avec tes trous dans les poches et ton estomac vide. C’était pas si terrible, quand t’y repenses. T’étais là, témoin d’oiseaux qui se piquaient du bec, se lançaient des mots crus, t’as pas pu résister, t’es entré dans l’arène. Quatre âmes qui erraient dans cet appartement. Trois qui s’entretuaient. Une paumée. C’était elle la plus raisonnable au final. T’étais conscient qu’les propos que tu lâchais n’arrangeraient rien. Tu lançais de l’huile sur le feu. T’alimentais ce brasier qui dévorait petit à petit chaque parcelle de votre lieu de vie. Tu voulais pas te laisser mordre, tu pouvais pas. Défendre tes positions, ton territoire, cohabitation qui s’annonçait fragile. Sa voix qui se perdait à tes oreilles une nouvelles fois. Elle avait tapé dans l’mille. Léger rictus qui se dessinait sur ton visage. Le genre énervant. Le genre agaçant. C’était pas un secret, c’était pas une honte, t’étais un pouilleux, c’était la réalité. T’as pas connu les services en porcelaine, les fringues de marques et les familles un peu douteuses, trop bourgeoises, non, t’as été élevé dans un poulailler entassés à cinq ou six dans la même chambre. Fossé qui se creusait un peu plus entre toi et celle dont le nom t’échappait. « J’aime pas être entretenu, ça doit pas être ton cas apparemment. » Et il y avait lui. Le mec qui restait devant sa chambre. Lui qui avait les mots justes. Les mots pour détruire les propos de son interlocutrice. Sa voix qui résonne à nouveau, toujours plus irritante, toujours plus agaçante. « J’me démerde pour payer mon loyer, j’ai pas  à claquer des doigts pour avoir des gens à mes pieds, alors ouais, je choisis ma chambre, et vous vous arrangez pour le reste. » Et la p’tite avec son sac à dos. Tu sais pas si tu l’aimais bien ou si elle te faisait de la peine. Faon perdu au milieu de loups qui se bouffaient, elle avait l’air innocent, elle avait l’air de vouloir ramasser les morceaux déchiquetés d’une vie qui n’avait pas encore débutée. T’avais posé tes yeux sur elle tandis qu’elle tentait tant bien que de mal d’apaiser les tensions. Les âmes s’éloignaient, se dispersaient, habitaient l’espace vide de cet appartement bien trop petit à ton goût. T’allais les croiser, les recroiser, les frôler, c’était difficile à imaginer. Alors toi aussi, t’as bougé ton p’tit corps pour observer le reste de votre foyer. C’était vide. Un trou béant, trop neutre à ton goût, trop rangé, image d’un lieu bien trop parfait. Tu t’attendais à trouver un cadavre, une tâche, quelque chose qui ferait de l’ombre à ce tableau déjà bien souillé de votre présence, de votre négativité. Rien. T’as erré quelques secondes avant de te perdre dans la cuisine. « J’ramènerai des trucs à bouffer et à boire cette nuit. » Ta voix qui portait. Elle résonnait, ricochait entre les murs de cet enfer. Élan de gentillesse. C’était rare.

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Message par Baraa Mer 5 Juil - 19:01



"les présentations"




Ça y est, ils se prennent tous la tête et toi, petit être perdu, tu te retrouves au milieu de cette guerre sans merci. Bientôt, il faudra que tu te planques pour pas recevoir un truc sur la gueule. Troisième guerre mondiale à l'horizon. Y aura peut-être des morts tiens. C'est peut-être ça l'apocalypse. Après tout, ils disent pas grand chose de concret à ce sujet dans les livres. Ou c'est toi qui a mal lu. C'est surtout que tu déformes souvent la réalité pour en faire quelque chose qui te plaît. Tu vois jamais le mal autour de toi. T'as rien demandé à personne si ce n'est une colocation cool et sympathique avec qui tu pourrais t'entendre. T'es pas le genre de fille insociable, tu n'es ni froide, ni hautaine. En réalité, tout le monde t'apprécie. Parfois, on te trouve un peu collante mais, c'est pas le pire défaut du monde. Tu parles beaucoup et souvent pour ne rien dire. Généralement, on ne t'en tient pas rigueur. Aujourd'hui, t'as même pas envie d'ouvrir la bouche. Ils te saoulent. Tout le monde te saoule. Le monde entier est une merde. Les gens, ils ont pas ce qu'ils veulent. Y en a qui se voilent la face. D'autres qui vivent au dessus de leurs moyens. Et y a les gens qui ressemblent à tes colocs. Ceux qui ne sont jamais contents. Warsan, elle parait frustrée. Tu l'imagines bien héritière d'un château, mise à la porte par son cruel beau-père à la mort de sa chère mère. Ensuite, y a Simon. Simon qui se présente pas, qui tire la gueule. Forcément lui, on a du le forcer à être ici et pas qu'un peu. Insociable, égoïste, bien loin de ton caractère empathique. Et puis y a Cesario. C'est un personnage que tu n'arrives encore pas bien à cerner. Il est sûr de lui, imposant, il sait ce qu'il veut ça, c'st une certitude. C'est pas un gars qui est là pour déconner, il aime pas qu'on le fasse chier. Toi, t'essaies d'apaiser les tensions. C'est tout à fait ton genre, Baraa. C'est exactement ce que tu es. Tu les laisses se crêper le chignon. T'interviens même pas lorsque Warsan, elle essaie de te défendre. Encore une fois, on te prend pour un bébé. Aujourd'hui, tu t'en tapes. Tu fais le tour de l'appart comme si de rien était. C'est vite fait. Vous allez vous marcher dessus. T'as l'habitude des petits espaces alors toi, ça te pose pas de problème. Tu fais ta vie. Tu te promènes sur ton petit nuage, bien loin des querelles d'à côté. Y a une télé, c'est parfait. La cuisine est fonctionnelle mais y a pas de trésor. Tant pis, t'auras cherché. Warsan elle t'appelle alors, tu passes la tête dans l'encadrement de la porte comme pour lui montrer que tu l'écoutes. Elle te propose de choisir ta chambre. T'as pas envie de déclencher une nouvelle dispute toi alors, tu hausses les épaules. " Je prends celle en face du salon alors. " Tu ne sais pas à quoi elle ressemble. D'ailleurs, tu ne sais même pas si c'est une chambre. Tu sais pas si c'est grand, petit, s'il y a une autre terrasse cachée, une télé ou un bureau. Tant pis. Au moins, on pourra pas dire que c'est du favoritisme. Tu la choisis par défaut. Parce que t'as pas envie de dormir à côté de monsieur grognon. D'ailleurs, tu vas même pas la voir tout de suite, ça te passe au dessus de la tête. A la place, tu te tournes vers le grand brun qui dit ramener des courses cette nuit. Tu fronces légèrement les sourcils avant d'esquiver un léger sourire. " T'es genre un vampire qui sort qu'une fois le soleil couché pour faire tes courses la nuit ? " Bah quoi ? C'est une question comme une autre. C'est pour détendre l'atmosphère. Parce que Warsan, elle est énervée alors, elle a surement pas envie de blablater. Et aussi parce que t'es pas prête à te faire remballer comme une mal propre par l'autre jeune homme. T'iras le voir plus tard. Quand il se sera calmé.

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Message par Invité Mer 5 Juil - 22:54

warsan fait vite le bilan de la situation: simon, qui ne veut pas être là. simon qui n'est plus dans les petits papiers de maman ou papa et qui pense très sincèrement que c'est la faute du reste du monde. simon, qui fait la gueule. qu'a l'air tellement malheureux que quelques années plus tôt, san, elle lui aurait filé des billets. surement parce qu'elle l'aurait pris pour un clodo, avec son air ennuyé, ses bras ballants. il a même pas l'air vraiment là, alors qu'elle est face à lui et qu'elle lui parle. ' on subit pas tous notre vie. ' qu'elle lance sèchement, mensonge qui n'a pas l'air acide mais qui sonne toujours comme une menace. ( parce que san parle toujours en balles de plomb. parce qu'elle est toujours grenade là où elle devrait être diplomate. ) syllabes désarticulées qui s'extirpent de sa bouche comme du fer barbelé, sans que ça ait l'air de la déranger.  

douchebag, ensuite, qui a des idées bien tranchées sur le monde entier. qui se contrefout bien du reste du monde tant que tout le monde danse sur la chanson qu'il a choisie. il a la tête du parfait marionnettiste, qui tire sur les ficelles pour que les autres lui laissent la place. il sait ce qu'il veut, il l'obtient. ça se voit à son air condescendant. arrogant. ' si j'avais juste à claquer des doigts pour avoir des gens à mes pieds, j'aurais au moins pris la peine de me trouver des colocataires qu'ont envie d'être là. ' qu'elle pointe du doigt, sans animosité. parce que y'a rien à faire avec les deux énergumènes, si ce n'est les supporter. alors elle hausse les épaules, mouvement léger qui semble familier, avant de se détourner pour chercher baraa des yeux. elle l'appelle, surnom délicat qui quitte ses lèvres sans trop y penser. la tête de la môme qui apparaît, un peu sortie de nulle part. elle choisit une chambre, surement au hasard, et san hausse encore les épaules. ' comme tu veux. ' qu'elle ajoute, avant de se laisser errer dans le salon, d'ouvrir les portes des chambres sans entrer. elle fait le tour, jauge les garçons des regards quand elle s'approche de celles qu'ils ont clamer. puis repart et continue, passe les mains sur les fenêtres pour y sentir les courants d'air qui ne devraient pas y être. isolation merdique. nouvel haussement d'épaules pour elle-même, avant qu'elle ne se détourne, attirée par le son de la voix de douchebag, dont elle n'a pas retenu le prénom. ça devient franchement gênant. puis y'a le commentaire de baraa qui s'ajoute et san, elle s'entend rire un peu. c'est léger, ça part vite. mais c'était là, quelques secondes. ' t'as besoin de billets? ' qu'elle propose, comme elle peut, d'une petite voix qui trahit presque trop l'hésitation. parce que san ne sait pas trop comment on fait, dans ces moments-là. elle ne veut pas non plus laisser entendre qu'ils sont tous trop pauvres pour payer leur bouffe. mais elle veut aussi tendre la main. qu'on ne dise pas qu'elle a rien essayé quand ils seront tous là, prêts se taper dessus sans raison.

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Message par Invité Mer 5 Juil - 23:51

LET'S GO HOME // Fallait bien que quelqu'un fasse la réflexion et il jura, pour ne pas s'être dit que ces quelques mots sortiraient de l'innocente âme vagabonde. Maniaque, peur de la poussière ou juste comme ça, elle lui demande. Rien de tout ça. C'est juste l'odeur de citron qui réalise des changements médiocres sur tout son organisme il trouve ça apaisait, comme il appellerait le psy lors des soirs où l'alcool prend la direction de son corps. Il tourne un peu la tête pour la regarder, un peu plus longtemps parce qu'il tente de garder un contact moins offensif, plus calme, mais c'est pas facile. Non, c'est pas facile pour un gosse d'ordinaire silencieux et roi dans sa baraque, de se plier aux nouvelles règles de paysans tâchés de parole et de mot. Paysan, c'est peut-être un peu trop exagéré pour eux. Mais dans le fond, ça ne remue pas un seul de ses sentiments. « Juste pour l'odeur du citron. » allez, rigole et marre toi. Pose ta main sur ton ventre et plie-toi en quatre. Pointe-le du doigt comme au cirque, balance des roses à ses pieds et applaudit les larmes aux yeux. L'est moqueur Simon, mais que dans un silence platonique. Il aime peut-être ouvrir sa gueule pour parler de lui, rabaisser les autres mais c'est jamais lui qui commence. Au fond, il cherche pas les emmerdes mais juste de la solitude et de l'espace vital. Ce qui ne semble pas encore traverser l'esprit de Baraa, ou de ses autres colocataires. Oui c'est un con Simon, mais il est aussi mignon. Quand ça l'arrange.
Il coupe l'eau en voyant son sceau assez remplit, pensant retourner dans sa chambre et ne plus jamais y ressortir. Mais y'a l'idée de payer mcdo pour tous le monde puis l'italien ou, le français au prénom d'outres-mers qui lui propose de payer pour les filles. « J'f'rais ça. » sauf que la citronnelle, ça bouffe vraiment son cerveau. Alors il rouvre la bouche. « S'tu veux, j'te fais un goûter dans un sac en plastique pour le ramener à ton boulot. Tu pourras l'montrer à tout tes potes, en disant que tes nouveaux coloc sont trop géniaux. » il attrape le sceau dans une main, son balais dans l'autre avec le sourire encore moins présent. Il commence à avancer, écoutant d'une oreille les restes de conversation. Baraa qui leur avoue qu'elle n'est pas strip-teaseuse. Presque choqué et à moitié-déçu. La grande tête de gang qui demande s'ils ont besoin de quelques choses. « Un appart, si tu trouves moins cher ailleurs. » ça sort tout seul alors qu'il rentre dans sa chambre pour commencer son ménage. Puis t'as Baraa qui se remet à parler. Il coche la case d'une liste invisible dans le fond de son crâne. Baraa, c'est celle qui parle de trop, qui va bouffer son espace vital en quelques secondes, qui va se mêler de ses affaires et de celles des autres en pensant bien faire, Baraa, ça va être la gamine un peu trop gentille et un peu trop chiante, qu'on ose pas crier dessus sous peine de la fissurer. Cesario, ça va être le mec des lieux. Il parle trop calmement pour ne pas se faire engueuler, il choisit bien ses mots -un peu trop même, c'est la tête du groupe avant même de lui assigner le rôle de grand-frère. Et faut pas oublier qu'il a la terrasse. Simon passe au-dessus de la princesse en déficit bancaire, il trace juste une ligne rouge opaque sur son prénom. Il va pas l'aimer, elle va pas l'aimer, fin de l'histoire avant même de la débuter. Le gosse finit par nettoyer son parquet, obligé de poser ses deux pieds à l'extérieur de sa chambre en attendant que ça sèche. Bloqué dans les pièces communales, avec les autres corps qui bougent et bougent, qui parlent et parlent, qui respirent et respirent, qui l'énerve et l'énerve. Un mois ou plus avec eux, ça va être long.

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Message par Invité Jeu 6 Juil - 2:01

Tu t’demandais combien de temps ça allait durer, cette guerre. C’était froid. C’était mauvais. Tu t’y attendais pas vraiment. C’était pas facile. Ça l’a jamais été. Se retrouver enfermé entre quatre murs avec des étrangers, c’était une épreuve. On y arrivait, on échouait, c’était le jeu. Quelques secondes, une minute tout au plus. C’est ce que vous avez tenu avant de vous mettre sur la gueule, de vous mordre, de vous arracher les plumes. Il y avait le mec, là-bas, un peu perdu, un peu blasé, aux mots crus, aux propos juste. Et en face, la brune, un peu mauvaise, son p’tit corps perché sur ses talons. Elle essayait peut-être de s’imposer, de se montrer, de lutter entre ces carcasses tantôt imposants, tantôt fragiles. De côté, la gamine un peu rêveuse, un peu impatiente, conciliante, elle s’en fichait pas mal des loups qui se mordaient le bout de la queue pour quelques centimètres, une terrasse et un bon lit. Elle préférait explorer, s’aventurer dans son nouvel environnement, ses espoirs de colocation parfaite brisés. Désolé gamine. Ça te brûlait la gorge. Mais les mots ne sortaient pas. Plutôt que d’continuer à montrer les crocs, t’as préféré t’éloigner, visiter. Tu savais que ça aiderait à apaiser les tensions, à calmer les bêtes. Quand des chiens s’arrachent la gueule et se mordent les flancs, on les sépare, on les laisse pas ensemble, alors t’as quitté l’troupeau. T’as déambulé au milieu des pièces. Tu ne prenais pas vraiment le temps d’observer chaque détail, chaque meuble. Tu ne t’attardais sur aucune autre chambre, aucun autre espace. T’avais le tien. Tu savais d’avance que le salon n’accueillerait probablement que très peu ton cadavre. Tout comme les cocons de tes colocataires, jamais tu n’y poseras les pieds. Une visite rapide. Rien qu’une formalité. Quelque chose pour éviter de rétorquer une nouvelle fois, de relancer de l’huile sur ces flammes qui faiblissaient lentement. Tu t’es perdu dans la cuisine. Lieu de rassemblement. Lieu mort, vide. Il n’y avait qu’la gamine avec son sac à dos pour l’animer. Ta voix qui résonne entre les murs et ricoche jusqu’aux autres pièces, t’as tourné rapidement la tête quand la p’tite tête brune s’est mise à parler. Ses mots qui t’arrachaient un sourire amusé. T’as pouffé de rire avant de relever les yeux vers ton interlocutrice. « C’est un peu ça ouais. » Ta langue qui humidifiait tes lèvres sèches. « J’travaille de nuit, c’est pour ça. » Un détail anodin, rien de bien passionnant, t’as laissé un petit bout de ton existence s’échapper aux oreilles de tes colocataires. Nouvel éclat de voix. Tu l’avais reconnu. Tranchante, accablante, elle accompagnait, il y a quelques minutes encore, des mots crus, des mots rudes. Pas de réflexion. P’tètre un sous-entendu. Tu savais pas trop. T’as pas bougé ton p’tit corps jusqu’à elle. Ça raviverait les tensions, les regards noirs, les pupilles pétillantes et les crocs scintillants. Tu t’es contenté de lui répondre sur un ton simple, sans vague, sans vibrations. « Non c’est bon, j’paye pour cette fois, t’inquiètes. » Propos lancés comme un drapeau blanc hissé dans cet appartement noyé de négativité. Nouvel âme qui animait cette pièce. La remplissait. Brisait le vide. Et sa voix qui t’arrachait à nouveau un léger rictus. Les flammes s’étouffaient, lentement. « Comme j’ai dit, j’travaille de nuit, j’suis à la supérette donc je reviendrai avec les courses » Et t’enchaînais, rapidement. « Du coup, s'tu veux tu peux payer MacDo aux filles, j’pars bosser avant le dîner, j’mangerai un truc vite fait sur place. » T’as bougé ton p’tit corps jusqu’à l’encadrement de la porte, ton regard se perdant sur la gosse de riche. T’allais connaître les prénoms, ça viendrait, un jour peut-être. « Ça te va ? Si vous avez b’soin d’un truc spécifique ou si vous avez vraiment envie d’une bouffe spécial ou de quelque chose, dites le moi avant qu’je parte. » Tes yeux qui balançaient entre les trois âmes, et, finalement, ta carcasse qui se mouvait dans l’appartement. T’as attrapé ton paquet de clopes à l’arrière de ton pantalon, portant un bout de mort à tes lèvres avant de t’adosser aux grilles de ta terrasse. Tu s’rais presque gentil garçon.

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Message par Baraa Jeu 6 Juil - 11:01



"les présentations"




Tu préfères les ignorer les disputes et les mauvaises têtes. Tu sais que si c'est la première, c'est surement pas la dernière. T'aimes pas tellement ça toi. Et puis, si vous commencez à vous bouffer le nez à peine arrivés, on a pas fini. Toi, t'espérais une colocation parfaite. C'est vrai que tes rêves sont souvent trop gros. Donc au lieu de rester au milieu des tensions, tu bouges vers le salon, vers la cuisine, tu fais le tour sans prendre la peine d'ouvrir les chambres. Tu déclencherais une nouvelle scène et ta tête a déjà assez souffert. La cuisine. T'aimes bien les cuisines en général. Celle-ci est sympathique. Petite mais fonctionnelle. T'ouvres tous les tiroirs, tu cherches un truc intéressant or, le seul truc qui peut attirer ton attention, c'est le garçon qui rentre dans la pièce en prétendant pouvoir faire les courses la nuit. Evidemment, tu ne peux t'en empêcher, faut que tu fasses une remarque. T'es toujours dans l'abus Baraa mais, ça fait rire les autres alors, tant mieux. Tu hausses les épaules d'un air innocent. Il dit bosser de nuit. Tu hoches la tête, pensive. " Oh, je vois... " Non en fait, tu vois pas. Ça y est, tu recommences. C'est pas du jugement, c'est des suppositions. Y en a des tas qui se bouscule dans ta tête et tu sais plus tellement quoi en faire. Tes yeux se posent sur l'insociable. Le mec fermé avec son sceau et son odeur de citron qui le suit à la trace. Tu l'observes faire en haussant un sourcil. Qu'est-ce qu'il fout ? A peine arrivé qu'il fait déjà le ménage ? Où est-ce que t'es encore tombée ? " T'es maniaque, t'as peur de la poussière ou c'est juste comme ça ? " Simple question. T'en poses beaucoup des questions Baraa. Tu sais que tu vas les saouler. Tu tentes d'y aller petit à petit mais, c'est plus fort que toi. T'as besoin d'en savoir plus, de les connaître davantage pour savoir comment te comporter. Tu t'adaptes toi. Tu fais avec les gens qu'on te propose. Le gars aux cheveux longs, Cesario, il propose au petit jeune de vous ramener mcdo et lui, lui il se débrouillera. T'aurais préféré passer la soirée avec tout le monde mais, c'est sans doute mieux ainsi. Un de moins à canaliser. Tu préfères voir les choses dans ce sens. Tu grimpes sur le meuble et tu balances tes pieds en les écoutant parler. On dirait une gamine un peu paumée au milieu de tout ça. " Je travaille pas ce soir alors, on fait comme vous voulez. " Nouveau haussement d'épaule qui veut juste dire je suis le mouvement, pas d'embrouilles. Et puis, tu te rappelles tout ce que t'as pu imaginer sur tes colocs alors, tu te dépêches de préciser. " Oh et, je suis barmaid, pas stripteaseuse vous faites pas d'idées ! " Tu leur adresses un clin d'oeil, sourire aux lèvres. C'est fun la cohabitation en fait. Tu te dis juste qu'il va falloir que vous vous organisiez. Les courses. Les tâches ménagères. Les règles à respecter. Les gens a ramener. T'es pas du genre feignasse. T'aimes pas le bordel toi non plus. T'aimes pas pour autant quand c'est tout carré. Ça te fait peur quand c'est trop propre. C'est angoissant. Cesario, il dit qu'il paie cette fois-ci et il dit aussi que si vous avez besoin de quelque chose alors, autant demander. Tu lèves le doigt et tu t'exprimes donc. " Ouais, du démaquillant et des tampons s'te plaît ! " T'essaies de rester sérieuse un court instant. Tu te dis que là-dessus, vous allez galérer vous, les filles. T'imagines déjà les mecs au rayon nana, en train de se tirer les cheveux pour savoir quoi acheter. En réalité, tu te dis que grognon, il voudra jamais faire ça. Non, il fera pas cet effort, c'est pas possible. Quoique, il a proposé le McDo. Il est peut-être pas si con que ça au final. Ça lui prend surement énormément d'efforts de bien se comporter. La société, c'est surement pas son truc. Tu sautes de ton perchoir et passes aux côtés de Cesario, tapotant son épaule d'un air compréhensif. " Ça va, je déconne ! " Ramènes pas tout ça. C'est juste pour que vous vous détendiez un peu. T'aimes pas les gens coincés. Ça a marché toute à l'heure, autant pousser le bouchon un peu plus loin.

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Message par Invité Jeu 6 Juil - 15:16

yo guys. comme je pars en vacances, je ne pense pas pouvoir vous répondre. Bienvenue chez vous ! - Page 2 2975641651 du coup, j'voulais juste vous dire que vous pouvez passer mon tour, j'me ré-incrusterai quand je reviens, si c'est possible. Bienvenue chez vous ! - Page 2 2198898839
puis pour expliquer l'absence de san, suffit que son téléphone gendarmerie ait sonné, parce qu'elle était de permanence. Bienvenue chez vous ! - Page 2 751696040 du coup elle part bosser sans trop dire au revoir, ('coz elle est rude comme personne Bienvenue chez vous ! - Page 2 4159675951 )

@simon, si tu viens avec moi sur l'bûcher, j'fournis l'huile. Bienvenue chez vous ! - Page 2 1220778569

la bise. Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven

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Message par Invité Jeu 6 Juil - 15:18

Ça marche petit coeur ! Bienvenue chez vous ! - Page 2 1906527164
Nous on va bien s'installer pepouze en attendant Bienvenue chez vous ! - Page 2 1220778569
Profite bien ! Bienvenue chez vous ! - Page 2 2975641651

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Message par Baraa Jeu 6 Juil - 16:23

passe de bonnes vacances mademoiselle Bienvenue chez vous ! - Page 2 1449865922
on dit que tu me dis au revoir à moi of course bc je suis la meilleure Bienvenue chez vous ! - Page 2 3294916163
coeur, coeur, on te garde ta chambre t'inquiètes Bienvenue chez vous ! - Page 2 1941758755
Baraa

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