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Message par Ed Sam 9 Sep - 23:00

Un jour la nuit finira par l'avaler tout entier. Comme dans ses rêves d'enfants où les mâchoires du noir se referment toujours sur sa nuque, peu importe qu'il crie pour que tout finisse par s'arrêter, les ténèbres ne se laissent jamais chasser, elle prennent toujours le dessus quoi qu'il fasse. Il a essayé, il s'est imaginé avec sa petite vie rangée, son couple et sa bague au doigt comme une gamine attend le prince charmant les yeux rivés sur le ciel à sa fenêtre en récitant des chansons d'amours. Il s'est laissé avoir par des rythmes endiablés en s'imaginant accompagné même quand il était seul à son comptoir à distribuer ses pop-corns. Tout paraissait plus simple, parce que tout finissait par s'arrêter, il finissait toujours par le retrouver. Il préfère pas s'approcher d'un balcon pour demander à roméo de revenir, il finirait pas tomber par inadvertance, de passer par dessus sans vraiment le remarquer sauf quand le vent soufflera trop fort dans ses mèches. On trouverait encore le moyen de dire qu'il a glissé. Un moment d’inadvertance, qu'il était pas comme ça, qu'il était toujours souriant et qu'il diffusait son bonheur avec autant de facilité qu'il orchestre son petit commerce sous le manteau. De ces immortels aux ailes brisées qui ont toujours un peu de gloire dans la rubrique faits divers des journaux, plus qu'il n'en aura jamais dans sa petite existence.
Il aurait mieux fait de devenir star.
Il aurait mieux fait de continuer ses études.
Il aurait mieux fait d'arrêter de fumer. Même ça, ça le renvoie à des souvenirs qu'il considère comme trop heureux jusqu'à en devenir douloureux. C'est peut-être le cancer qui serre son coeur ou le désespoir, qu'il rentre ou pas chez lui ce soir, ça changera pas grand chose. Demain il sera peut être retourné à la rue, peut-être qu'il reviendra dans les bras de papa et maman ou peut-être qu'il crèvera comme un rat. Ce soir c'est un petit roi qui vend des paradis artificiels qu'il ne peut plus atteindre lui même, ça lui fatigue rien que d'y penser et ça lui rappelle sa tristesse. C'est devenu fade, parce que de base Ed il se drogue pas, son délire il est ailleurs, sur le sofa, devant la télé, une série par là, un film, et un coloc qui gueule. Il fume beaucoup, il boit un peu, il se défonce pas plus que ça, sauf quand Wade est là. C'est leur poésie. Et quand la musique s'arrête, lui aussi il arrête de respirer et la fumée devient juste toxique pour son organisme, il retient son souffle jusqu'à en devenir bleu. Il ferme les yeux jusqu'à ce que ça l'agresse. Mais quand il se réveille le matin c'est le même constat, il est là bien vivant et seul dans ses draps et un parfum dans les narines, avec un parfum qui ne s'en va pas. Avec des souvenirs qui restent là, incapables de se déloger, de sortir enfin et de laisser sa plaie pisser le sang et les larmes qui vont avec. Quelque part il regrette, il voudrait tour recommencer, rembobiner la cassette de l'histoire, effacer ce qu'il a enregistré, tout recommencé. Et, ailleurs, une petit voix se moque de lui, celle de la raison qui lui rappelle que tout ça, c'est bien fait pour lui. Bien fait pour ta gueule Ed. Tu l'as mérité Ed.
T'es qu'un idiot Ed. Barre toi Ed. Tire toi Ed.
Barre toi. C'est exactement ce qu'il devrait faire. Il reconnaît bien la flic qui l'a arrêté - comment il pourrait l'oublier ? Mais il reste immobile, les yeux rivés sur ses godasses comme un gosse prit en flagrant délit. Nan c'est pas ses devoirs qu'il a oublié de faire et oui il aurait du apprendre ses leçons. Mais le problème avec la vie c'est qu'elle donne le test avant le cours et toute la théorie du monde le sauvera pas. Il reste le dos contre son mur avec l'instinct de survie qui veut s'en aller et les derniers vestiges de sa fierté qui lui font relever la tête et affronter son regard avec un peu de défi mêlé à cette déception. Il est toujours déçu de lui même Ed, de ce qu'il fait. Il voudrait être parfait, mais c'est tout l'inverse à vrai dire.
C'est juste un raté. Qui transporte assez de drogue pour lui attirer des ennuis, mais il peut pas se résoudre à essayer de filer. Parce que pour une fois il voudrait bien qu'on vienne l'aider. Qu'on essaye de le sauver, il voudrait prendre une main tendue mais c'est comme-ci tout le monde lui avait déjà tourné le dos.
Ed

Ed


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Message par Dany Ven 22 Sep - 17:36

Tu bosses, toujours, trop. Tu ne vis plus, tu n’es même plus une femme, seulement un agent de police, une flic. La nuit lorsque tu rentres à ton appartement, ta colocation ton uniforme tombe et laisse placer au fantôme de Dany. Tu ne sais plus qui tu es, tu ne sais plus qui tu étais. Tu te souviens à peine de ton sourire, du visage de celui qui te le donnait. Tu ne te souviens plus de la sensation qu’avait ton cœur lorsque tu te trouvais entre ces bras. Un passé, un souvenir, une écume d’une vie terminée. La vie passe, les années s’écouleront. Tu auras beau compenser, chercher à duper ton cœur, ton corps avec d’autre hommes, d'autres femme cela ne changera rien. Tu es morte avec lui. Ton fiancé est décédé, tes envies et projets envolées. Alors tard dans le noir, les rues te semblent vides et les silhouettes fades. Lorsqu’un visage te semble familier, tu ne sais pas bien pourquoi et finalement tu te souviens. Encore ce jeune dealer, ce jeune homme paumé qui semble quémander de l’attention, de l’aide. Il semble encore en transporter, les poches pleines à craquer. Un soupire, il est en plein délire ? Pourquoi ne se barre-t-il pas ? Pourquoi reste-t-il là ? Il le sait pourtant bien que tu es là. Il doit sûrement reconnaître la flic tatouée qui l’a arrêté il n’y a pas si longtemps. Tu te rapproches, il reste. Tu t’assois près de lui, sans le regarder. Un soupire sors de tes lèvres, il te semble ailleurs, loin, très loin d’ici.

- Tu ne devrais pas. Tu vas niquer ta vie.


La lune au-dessus de vous, elle te nargue, elle vos éclaires faiblement. Tu n’es pas une mauvaise personne, pas quelqu’un sans cœur et de voir un gamin qui demande de l’aide ne te laisse pas indifférente. Comment est où qu’il le pourrait ? Tu l’as déjà arrêté une fois, mais ça n'a servi à rien. Comment pourrais-tu vraiment l’aider ? Comment en arrive-t-on à ça ? À lui ? Même si tu l’apprenais, même si tu comprenais, tu ne pourrais pas l’aider. Le passé est passé, il ne peut pas être effacé, recommencé. Le présent de vie et le futur se construit. Chaque choix, chaque geste aura une conséquence, même infime sur l’autre. C’est pour ça que maintenant, tout de suite tu décides de rester là, de parler avec ce garçon, cet homme.

- Qu’es que tu fais ?


Ce n’est pas une simple question, pas juste pour savoir ce qu’il fout dans le noir avec de la drogue sur lui, non. C’est une question pour comprendre ce qu’il fait de sa vie. Pourquoi il la détruit ? Tu te redresses et lui fouilles le corps, lui prend son sac. Tu lui confisques toutes ces choses illicites, tout ce qui pourrait lui valoir une nouvelle fois d’aller en prison.

- J’en ai marre d’enquêter sur des petits dealers. Faudrait que tu te calmes.

Tu mets tout dans le sac, tu le poses sur ton dos puis tu te lèves et lui attrapes le bras, tu vas agir sans la justice. Peut-être que parfois c’est la meilleure solution. Tu attrapes son bras et l’obliges à se lever. Tu as beau être une femme, tu n'as rien de faible, tu es forte et confiante.

- Bon viens avec moi Gamin. On va discuter, bouffer, puis je me débarrasserais de ta merde la.


Tu ne sais pas réellement ce que tu pourrais faire pour lui, mais tu va tenter de comprendre ce qui se trame dans sa tête. Pourquoi ? Pour ne pas devoir l’arrêter une seconde fois. Ruiner la vie des jeunes c’est pas ton truc préféré, tu préfères de loin chercher l’assassin de ton mari, arrêter des pédophiles ou des meurtriers. Les petits dealer ça te fend un peu le cœur. Surtout à l’âge de celui-là.
Dany

Dany


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Message par Ed Lun 30 Oct - 18:12

Ah, mais sa vie, il l'a déjà gâchée, foutue à la poubelle là où on balance toutes les choses qui ne servent plus. Niquée et bien ; sans son consentement, il l'a balancé dans le vide pour voir si elle faisait du bruit en retombant. Quitte à se briser les deux bras et les deux jambes, il fallait que ce soit pour une bonne cause, en beauté. Le gosse des rues clame la survie, il aurait pu remplir des cd et servir des big mac mais ça ressemblait de trop prêt à la vie. Il l'a niquée sans la toucher. Sans même faire exprès, elle était là puis elle s'en est allé. Est venu un moment où Ed pouvait plus. Jouer le jeu faire croire que tout va bien alors que tout va mal. Il se passe pas une seconde sans qu'il pense à Wade, à Ellie, à Léonie et un tas de gens qui lu manquent dans sa vie. Et y en al moitié qui sont partis, par la grande porte et qui l'ont abandonné alors qu'il avait besoin. Qu'il aurait tué pour eux. Qu'il s'est tué pour eux. La pilule passe mal, se coince dans sa gorge mais au lieu de pleurer, il laisse exploser sa rage. Il s'entaille les veines par la pensée ou s'envoie assez haut dans le paradis pour oublier qu'ici bas tout est trop compliqué. Y a toujours une question de paroles à tenir, de choses à ne pas dire, de secrets à garder et d'émotions à offrir.
Les grands garçons ne chialent jamais. Et plus personne verra jamais Ed renifler et se moucher dans ses manches, il sera déjà loin quand on l'aura trouvé.

Alors qu'elle prenne qu'elle lui confisque. Il trouvera quelque d'autre. Il paiera. Même s'il n'en dort pas, c'est pas comme-ci quelque chose l'attendait en journée. Ed c'est un oiseau de nuit, avec des ailes de plombs et s'il ne peut pas voler alors il ne reste qu'à se laisser bouffer par les prédateurs. En priant peut-être dieu de l'aider, parce qu'il reste toujours ce besoin de s'accrocher et de croire qui fait de lui l'être humain terrible qu'il est. C'est pas quelque chose qu'il sait abandonner comme une vielle chaussette. Lui, quand il s'attache il n'arrive pas à oublier et c'est pareil avec son quotidien et ce qu'il est. Il oscille entre l'envie d'en finir et le besoin de se recentrer. Envie de reprendre le train pour Paris ou prouver à tout le monde qu'il a changé et grandi. En commençant par devenir un adulte et assumer ses conneries. C'est plus un gosse Ed. L'âge d'or, ça y est, c'est fini.

« Ouais mais. Tu viens de la niquer un peu plus en m'enlevant le seul truc qui paye mon loyer. » L'effronté au ton lugubre lui ferait bien un doigt. Lui balancerait bien une de ces belles punchlines péchés dans les textes des messies toujours énervés qui rappent pour parler de la rue et de sa réalité. Ed a toujours été un gosse trop sage, même pour ce qu'il fait. Se noie dans le soupir et devrait peut-être la remercier. Elle lui a peut-être évité d'avoir envie de tester, voir ce que ça fait de s’enfiler toutes les doses. Pour voir combien de temps il peut résister avant d'avoir vraiment la paix. Il ricane Ed. Ses potes le trouveraient flippant à aborder le sujet sans sourciller. C'est pas sa faute si y a des moments où il veut se faire sauter et d'autres aller danser. Alors, un peu de compagnie avec ses démons de minuit, il dit bien oui. « Ok maman, mais j'te préviens j'ai la dalle. » Pas sur que se goinfrer soigne grand chose. Ed pour le repaître, il faudrait un sourire et les baisers d'un fantôme qui appartient maintenant son passé. Alors il la suit sans franchement s'y opposer. C'est ça ou le poste qu'il pense : et il veut pas se retrouver à nouveau enfermé. « T'es pas obligé de perdre ton temps à essayer, tu sais. » Je t'en veux pas de faire ton taf. Il les insulte parfois les keufs. Se sachant en tort. Peut-être qu'elle a un fils de son âge et que c'est pour ça qu'elle arrive. Elle et sa grande pitié, son regard un peu triste, la femme forte atypique. Elle lui rappelle un peu Ellie. Et il sourit dans l'obscurité, le lampadaire qui éclaire un peu ses cheveux dorés. Ses mains dans ses poches bataillent pour le réchauffer et il reste à une bonne distance de la flic, suivant son pas. Il prend la bouffé d'air pur salutaire. Là maintenant, il n'a pas envie de passer sous sa caisse.
Pendant un instant, il redevient Ed de la semaine dernière, qui pensait encore qu'il avait trouvé ce qu'il cherchait. Décidément, doué pour égarer les choses.
Ed

Ed


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Message par Dany Lun 30 Oct - 22:36

Ces yeux ne trompent personne, ce regard qu'il aborde n'est pas celui que tu lui as connu. Comment peut-on en arriver là ? C'est une question à laquelle tu réponds sans même la poser. Comme toi, Dany, comme toi. « Ouais mais. Tu viens de la niquer un peu plus en m'enlevant le seul truc qui paye mon loyer. » Tu ne prêtes pas attention à ces mots de rébellions, tu sais que les jeunes adultes ont tendance à jouer avec les limites, qu'ils ne comprennent pas forcément le bien qu'on tente de leur apporter.

- On verra s'tu me dis toujours ça, dans quelques années. Déjà remercie-moi de ne pas finir en taule se soir.

Il ricane, il ferait presque peur, trop peur. Le genre de ricanement capable de vous glacer le sang. « Ok maman, mais j'te préviens j'ai la dalle. » Provocation, jubilation, il aime de toute évidence te provoquer. Peut-être qu'au fond ce qui lui manque ces des barrières. De grande barrière parental.

- C'bien bébé.

Tu marches dans son jeu et il te suit. Il s'avance et en même temps tu le tiens par le bras, mauvaise habitude de flic. Lorsque tu t'en rend compte tu le lâches. Tu l'entraînes avec toi dans ton appartement. Tu pointes la table et les chaises du doigt et l’incites à s'asseoir.

- Je commande pizza ? Qu'es que tu aimes minot ?


Tu enlèves ton pull, le pose sur le fauteuil d'une chaise, tu le regardes du coin de l’œil. Il est un peu plus jeune que toi, c'est vrai. Tu agis comme s'il était adolescent et au fond c'est un peu ça. 6 ans de différence, ça peut creuser un troue énorme entre deux personnes. « T'es pas obligé de perdre ton temps à essayer, tu sais. » À ces mots tu le regardes, le dévisage. Tu ne perds pas ton temps, tu ne l'as jamais pensé, puis ça te permet de ne pas penser à toi, à ta vie.

- Je ne perd pas mon temps. Puis honnêtement, je préfère manger avec un petit délinquant de bas étage plutôt que seule.

Seule. Ce mot est lourd, blasant, blessant même. Ta voix te trahis sûrement, légèrement, faiblement. Tu récupères ton portable et commence à taper le numéros de la pizzeria qui est écris sur le frigo. Si Ed avait voulu t'insulter, il ne serait pas le premier, pas le dernier, mais il ne la pas fait.

- Qu'es que tu veux comme pizza ? Moi je prend au fromage.
Dany

Dany


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Message par Ed Mer 1 Nov - 23:11

Ed aime la nuit et la ville, quand il n'y a plus de lumière. Autant qu'il aime les ciels pluvieux, il se sent plus à l'abris ; y a des gens qui ont peur du noir, lui il ne le craint que quand il est seul dans son lit. Et qu'il se souvient qu'il y a quelques mois, il passait ses nuits en une si bonne compagnie, qu'il craint d'avoir rêvé ce soupçon de vie. Tout lui a échappé. Il n'est plus un enfant, plus un ado ; il a regardé droit dans les yeux le visage de l'amour pendant qu'il se moquait de lui. Il croyait vraiment qu'il allait rester pour toujours. La rue c'est le seul endroit où les gars de son genre peuvent aller, c'est là qu'il en rencontrera sans doute un autre. Et cette fois, il espère qu'il se fera poignarder avec un vrai couteau, que de finir en hémorragie interne parce que son coeur implose. Du temps où il vivait à Paris, c'était le moment qu'il préférait, la levée de la lune, quand il rejoignait la bande de gégé et qu'ils s'amusaient à dealer pour faire comme-ci ils étaient les rois du quartier. Ed s'asseyait sur les grosses caisses en bois et les regardaient de loin, de temps en temps Gégé le rejoignait et posait sa main sur la sienne. Parfois il y avait des éclats de voix. D'autres fois ils faisaient la course. Ed pensait que c'était un jeu, même si au fond de lui il savait qu'il ne fallait pas se faire attraper. Les tempes changent. Il se retrouve dans l'antre du fauve, dans l'appart d'un flic. Chez un flic. Comme un pauvre gars assez désespéré pour accepter l'asile de n'importe qui.

«Ça à l'air, je savais pas que les flics avaient une vrai vie. Sure que t'es pas un robot ? »

Il siffle puis s'installe. Il retire son gilet dégelasse mais il garde son sweat, il aime bien être au chaud. Il préférait son plaid et son canapé mais à la place il s'assoit à la table et attend. Que l'temps passe, que les paroles passent, que tout passe. Il ricane, la flic rentre dans son jeu. C'est un être humain comme lui, il l'écoute sans rien rajouter. C'est con, il l'imaginait avec quelqu'un dans sa vie. Ça le fait sourire de savoir qu'il est pas le seul à être comme un con sans personne pour l'attendre. Sauf que dans le lot, le plus abruti, c'est bien lui.

« Ah. On est deux, moi aussi j'suis seul. On fait soirée célib ? »

Il rigole fort à sa connerie puis se reprend, tape du point sur la table et se contorsionne sur sa chaise comme un petit vieux dans un pmu. Il a l'air mort de rire mais c'est surtout qu'il est mort à l'intérieur.

« Pardon. C'est récent, j'crois que j'ai encore la haine de m'être fait plaqué. J'prend le truc le plus piquant possible. Commande au piment »

Il veut se faire brûler la bouche, peut-être que ça le réchauffera à l'intérieur et que ça dégivrera un peu son coeur ça lui déliera la langue. Histoire d'être plus aimable qu'une porte fermée à clef.

« Et merci quand même... J'suis content de pas être tombé sur le méchant flic. »
Ed

Ed


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Message par Dany Jeu 2 Nov - 14:36

La pluie, le soleil, la neige. Quel que soit le temps pour toi, tout est exactement pareil, incroyablement similaire, ennuyant. Le soleil s'est éteint dans ton cœur en même temps que celui que tu aimais, que tu chérissais. Il avait pris une place si énorme que lorsqu'il est Parti tout ton cœur s'est brisé. Le garçon en face de toi a vécu des heures tristes, toi aussi. D'une façon différente, mais tout aussi attristante. L’abandon est le pire des délits. Ed, le petit délinquant et toi la flic vous n'êtes finalement pas si différent. «Je savais pas que les flics avaient une vraie vie. Sure que t'es pas un robot .» Un sourire, puis tu détournes le regard. Un flic a une vie, oui... Mais la tienne on te la prit, volé, arraché avant qu'elle n'est vraiment commencée.

- Les flics peuvent avoir une vie, après  toi de voir si je suis un robot ou pas.

Un clin d'oeil, tu ne laisses pas tes sentiments te trahirent, tu refuses d'envoyer ton malheur à ce jeune homme déjà suffisamment malheureux. Tu aurais aimé être un robot, les robots n'ont pas de bleues au cœur. « Ah. On est deux, moi aussi j'suis seul. On fait soirée célib ? » Une soirée célibataire, tu l'es officiellement, mais dans ta tête il y a encore et toujours cette ombre de lui, cette ombre qui te fait crier de douleur à l'intérieur. Tu te redresses, attrapes deux verres au-dessus de l'évier et une bouteille de Rhum. Tu es flic, mais pas inhumaine, la douleur passe plus rapidement avec l'alcool dans le sang.

- On bois à notre célibat ?

Tu aurais aimé dire « buvons à cette vie de merde, ces moments douloureux. Buvons au début de la fin. » Rapidement, tu t'es reprises, trop pessimiste tout ceci. Le garçon rit, le garçon se reprend. Ça se ressens qu'il a le cœur en fragments. Tu te reconnais en lui, tu ressens cet effet miroir, mais tu ne laisses rien paraître justement pour cela, le malheur des autres aide à oublier le sien.  « Pardon. C'est récent, j'crois que j'ai encore la haine de m'être fait plaqué. Je prends le truc le plus piquant possible. Commande au piment » Tu commandes la pizza de son choix, parce que tu avais oublié le téléphone et tu le regardes. Tu te dis soudainement que tu aurais préféré qu'il te plaque avant de te quitter, tu te dis qu'avec une mauvaise note, il aurait été plus simple à oublier, à effacer . Tu n'as pas réellement pitié, mais tu as cette envie d'aider.

- Va pour les piments.

« Et merci quand même... J'suis content de pas être tombé sur le méchant flic. » Effectivement, tu n'es pas le mauvais flic, tu es plutôt celle qui commet les petits délies, celle qui est bonne et au fond les méchants flic ça n'existe pas, ce ne sont que des mauvais humains.

- Tu sais, je crois que le plus douloureux, c'est quand la haine s'en va.

Tu sers le rhum dans les verres, tu lui tend l'un de ceux-ci, puis tu bois une gorgée du tiens.
Dany

Dany


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